Nouvelle Donne se lance dans les départementales


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Nouvelle Donne se lance dans les départementales

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 03/03/2015 PAR Romain Béteille

« Le pouvoir nous prend pour des couillons », disait en février dernier Pierre Larrouturou, fondateur du parti « Nouvelle Donne » dans les colonnes de Médiapart. Un sentiment qui pousse les candidats girondins du parti pour les prochaines départementales à « vouloir à tout prix refuser les alliances. Nous ne sommes pas là pour chercher des places, ni pour répondre à des invectives ». D’ailleurs, ils ne s’en cachent pas, si certains ont déjà été affiliés à des partis, PS en tête, la plupart des 8 candidats girondins (2 titulaires et 2 suppléants dans les deux cantons de Bordeaux-1 et Talence Bègles) proviennent essentiellement du milieu associatif et/ou humanitaire. 

Réunis pour présenter leur plan de bataille au sein du Magasin Général de Darwin, à Bordeaux, les candidats affichaient un même objectif : s’émanciper des « partis historiques » et proposer une vision moins « pyramidale », plus « transversale » de la politique. « Les autres partis nous faisaient des propositions de boutiquiers pour tenter de faire des alliances », lance Rosa Ould Ameziane, candidate titulaire pour le canton de Talence-Bègles, militante écologiste mais aussi artiste et journaliste. « Nous avons défini un cadre participatif, signe d’une certaine transparence ». 

Un programme pluriel

Au sommaire de leur programme girondin, l’écologie et le développement durable occupent ainsi une part importante. « L »Aquitaine est la région qui connaît la plus forte hausse de température en France, l’une des régions ou la consommation énergétique est la plus forte comparée au nombre d’habitants », souligne ainsi Sylvie Justome, titulaire pour Bordeaux-1, professionnelle de l’éducation et engagée sur l’écologie. « Nous sommes confrontés plus que d’autres à des risques de submersion marine, d’inondations… Nous avons d’ailleurs été condamnés par l’Europe concernant la pollution aux particules fines ». Affirmant que « quand on remet en question quelque chose, c’est pour trouver une solution à la place », les candidats font une série de propositions sur le développement durable. On retiendra notamment un désir d' »autonomie énergétique » qui passerait par un développement accru d’énergies éoliennes, hydroliennes et renouvelables (ce qui conduirait ainsi à une création d’emploi), améliorer l’habitat ou encore créer un réseau de transports collectifs écologiques intermodal. 

Le programme de Nouvelle Donne fait aussi la part belle à l’économie et à l’emploi, réaffirmant que « la croissance est un mythe », s’alignant ainsi avec l’avis du parti au niveau national. Le parti préconise notamment un développement de l’économie sociale et solidaire (qui représente environ 5000 entreprises, et 10% de l’emploi en Gironde), un déplacement du fonds de réserve pour les retraites (qui représente à lui seul 30 milliards d’euros) vers le soutien au service du logement, ce qui, selon Yves Subervie, candidat remplaçant sur Bordeaux-1 et décrit comme un « militant engagé contre le surendettement bancaire », « serait à contrario de l’action actuelle des pouvoirs publics de vouloir aider les grandes entreprises, et moins aléatoire que de confier l’argent aux marchés financiers. Cela pourrait même entraîner une baisse des loyers ». « L’argent est là », assure Sylvie Justome, « évaporé par l’optimisation fiscale et les paradis fiscaux ». 

Politiquement enfin, Nouvelle Donne s’est récemment positionné contre le traité transatlantique et a aussi engagé un long débat sur la future réforme des régions et la fameuse définition des « domaines de compétences » attribués aux territoires et aux communes. Nous sommes un parti de citoyens, pas un parti d’hommes politiques », ont réaffirmé les candidats girondins. Une question reste en suspend : être citoyen suffira-t-il pour obtenir des sièges dans l’hémicycle ? « On l’espère tous », disent-ils, combatifs. A noter que le parti a réussi à en obtenir un à l’Assemblée Nationale. La députée Isabelle Attard porte le logo rose et y siège toujours au sein du groupe écologiste. 

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