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PUBLIÉ LE 07/06/2012 PAR Aymeric BourlotCommunication, agriculture, services à la personne, commerce, collectivités, industrie, le numérique est partout. Devenu un outil incontournable il pose cependant encore bien des questions quant à ses usages et à son utilisation spécifique dans certains secteurs. « Dans un monde hyper connecté la capacité d’action des citoyens est de plus en plus puissante » relève Serge Prouix, professeur à l’Université du Québec, pour qui cette puissance invite à penser des formes inédites d’actions communes sur le plan commercial, politique ou scientifique. « Des actions qui peuvent se construire à l’échelle locale, régionale ou même nationale et mondiale» explique-t-il en avançant les exemples du « Printemps Arabe », ou du mouvement européen des « indignés ». Autant de démarches collectives où « l’activisme est la clé » et dont l’ampleur peut vite devenir importante dès lors qu’elles utilisent l’outil numérique pour se faire connaître.
Les dangers de la réalité augmentée
De son côté, Francis Jauréguiberry, professeur à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour et directeur du laboratoire Set (Société Environnement Territoire) au CNRS, souligne le rôle social des nouvelles technologies dont l’instantanéité et la rapidité « augmentent » la réalité en l’accompagnant d’informations et de services et « en transformant profondément notre perception de l’espace, du temps et de la distance ». Selon lui, ces évolutions amènent à considérer différemment notre rapport au monde extérieur, le risque étant bien sûr de devenir des assistés et de ne plus raisonner qu’en termes d’efficacité, d’utilité et de rentabilité. Une vision qu’il espère endiguer en appelant les professionnels présents au colloque à « expérimenter par (eux) même une réalité non augmentée » et à anticiper les risques éthiques, politiques et organisationnels que posent les outils numériques et leurs usages, toujours plus avancés.
