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Devenir annonceur
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PUBLIÉ LE 20/02/2008 PAR Joël AUBERTEn guise d’échauffement, le candidat de l’UMP adresse quelques tacles bien sentis à son adversaire socialiste Alain Rousset. Citant notamment la récente formule du président de la région (“je suis lent au démarrage”), Alain Juppé clot son introduction musclée en expliquant “qu’il n’a pas le temps de relever toutes les erreurs et inexactitudes” du programme de Alain Rousset. Ce plaquage, correct, mais viril, semble plaire à Guy Accoceberry, qui esquisse un sourire.
Bordeaux: ville sportive?
L’adjoint aux sports pressenti reprend vite son sérieux et annonce ses ambitions: “que Bordeaux devienne et soit considérée comme une ville sportive”. Cela passe, selon lui, par un réaménagement des équipements sportifs. Le Palais des Sports, géré pour l’heure par l’Opéra de Bordeaux, devrait ainsi “être rendu à une politique sportive dès 2009”. Idem pour la patinoire qui fait, elle aussi, pour l’instant régulièrement office de salle de concerts. Elle devrait “retrouver les sports de glace le jour où Bordeaux disposera d’un zénith”, probablement construit “au Lac ou sur la rive droite”, d’après le maire sortant, selon lequel il y aurait également “une meilleure utilisation à faire du vélodrome”, transformé pourquoi pas “en salle polyvalente”.
Bordeaux plage
Cette politique sportive s’inscrit dans la volonté de Alain Juppé, d’ouvrir la ville sur la Garonne et de réaménager les quais. Un festival, “le sport pour tous en bord de Garonne”, est d’ores et déjà prévu du 8 août au 7 septembre 2008, même si le maire actuel rappelle, comme par convenance, “qu’il ne faut pas vendre la peau de l’ours”. L’évènement, organisé en partenariat avec les clubs sportifs, centres de loisirs et maisons de quartier, mettrait en avant des disciplines inattendues: par exemple, la place des Quinconces deviendrait pour l’occasion un champ hippique, et sur les arbres du quai Louis XVIII se pratiquerait l’accrobranche.
Un autre projet, un peu plus flou celui-là, est à l’étude. Il s’agirait de créer une base nautique et un yacht club au hangar 14, quai des Chartrons. L’idée aurait germé dimanche dernier dans l’esprit des deux hommes, au cours d’une promenade en canoé sur le fleuve.Guy Accoceberry y voit “un événementiel susceptible d’ attirer des gens autres que des Bordelais, pour visiter notre ville et notre région”. Certains spécialistes de sports nautiques restent toutefois sceptiques: la Garonne serait trop dangereuse pour y pratiquer des disciplines telles que l’aviron.
Guy Accoceberry: effet rugby?
Le soutien à apporter à l’USBCABBG, l’Union rugbystique de Bordeaux et de Bègles au nom imprononçable, semble faire plus de vagues. Alors que l’actuel adjoint aux sports Joël Quancard refusait, il y a trois mois , toute idée de mécénat sportif pour le club de rugby, cette politique de soutien actif est aujourd’hui affirmée par Guy Accoceberry, mais immédiatement nuancée: “il ne faut pas tout attendre de la ville. Il faut que l’Union devienne un club départemental”, tempère-t-il. Rappelant que les subventions accordées par la ville à l’Union ne sont pas loin de celles allouées aux Girondins de Bordeaux (330 000 contre 450 000 euros par an), Alain Juppé explique calmement qu’”il faudra du temps avant que l’Union remplisse un stade de 50 000 places”, quand on évoque la question d’un nouveau stade. Il reconnaît pour finir que ce serait “une catastrophe si le club descendait”. Aujourd’hui, l’USBCABBG pointe à la 13ème place de Pro D2, à la limite de la relégation.
Léo Peresson
