Municipales de Biarritz: trois hommes et un coup fin


Félix Dufour

Municipales de Biarritz: trois hommes et un coup fin

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 04/12/2019 PAR Felix Dufour

« Je préfère pour Biarritz, un ministre du Tourisme à un ministre de l’Agriculture ». C’est par ce tacle adressé à Didier Guillaume qui faisait depuis quelques mois la danse du ventre à la ville impériale que le maire sortant Michel Veunac a confirmé la participation du secrétaire d’état au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne sur sa liste. Confirmant leur bonne entente comme sur notre photo, aux côtés d’Hervé Jonathan, le sous-préfet et Max Brisson, le sénateur. Retour de service de son collègue de l’Agriculture, en fin de semaine à Paris et confirmé par la presse quotidienne régionale, il vient d’officialiser ce qui se disait sous le manteau, il signifiera en janvier sa candidature vivement souhaitée et boostée, à la faveur d’une campagne de signatures par l’adjoint au maire Guy Lafite…  Après avoir longtemps fait de la Résistance et servi de bouclier au maire Michel Veunac qu’il défendait bec et ongle, l’adjoint aux finances n’y croit plus et le Radical de gauche qu’il a toujours été, renonce à un nouveau bail avec lui. Et Didier Guillaume, 60 ans, lui semble le plus apparenté. Du courant Emmanuel Valls de naguère et fidèle de François Hollande, le ministre de l’Agriculture a creusé son sillon dans ce Pays basque qu’il habite depuis 2008 et où sa femme est enseignante. Précisément à Anglet. Un sentiment que semblent partager le très abertzale adjoint aux sports Michel Poueyts – A Biarritz, un vote abertzale, dans la patrie des Abeberry,  ça se comptabilise aussi. Qui était non loin de lui, lors du Salon Lurrama, et a noté les aspirations très basco- paysannes du ministre. Comme on a pu le lire sur aqui.fr

En face, dans l’opposition,  parmi les 120 signataires favorables à une candidature Guillaume, figurent  Bénédicte Darrigade, la belle fille du champion cycliste qui s’était présentée aux cantonales et Frédéric Domège. Mais certains y figureraient malgré eux.
Se doutant de l’attaque, le tandem Veunac-Lemoyne, dont il sera intéressant de savoir si ce dernier en sera le Numéro 2 ou le Numéro Un, vu l’âge du maire sortant, 72 ans, a d’entrée abattu un joker: la demande de l’investiture LRem (nous nous en sommes fait l’écho). Un piège dans lequel n’est pas tombé Didier Guillaume qui n’a nullement envie de mettre en difficulté un président de la République qui, s’il affectionne particulièrement Biarritz où il se rend régulièrement très discrètement, a d’autres chats à fouetter. Reste à savoir ce qu’en pensera le député de la sixième circonscription Vincent Bru, comme celle de la cinquième Florence Lasserre, par…François Bayrou depuis le Béarn.

Une campagne des municipales sur fond de désintégration

Ces deux candidatures à l’éléction municipale de Biarritz ne sauraient faire oublier les candidats qui se sont déclarés dans un climat de crise et de méfiance que la ville a rarement connu depuis l’élection de Didier Borotra, fruit lui même déjà d’un rassemblement contre le Gaulliste Bernard Marie. Que chacun souhaite ressusciter aujourd’hui sous sa banière. Première à s’être déclarée le 2 octobre, après avoir avalé de nombreuses couleuvres, l’ancienne adjointe à l’Urbanisme Nathalie Motsch, entourée du comité de soutien « Hitza Hitz » (la parole donnée en basque) avec d’autres déçues de la « Veunacie », Brigitte Pradier, chargée du handicap et Virginie Lannevere, conseillère municipale en dissidence suite au dossier de l’Hôtel du Palais. 

Maïder Arosteguy, Les Républicains, faisait partie de l’opposition, comme Max Brisson, challenger malheureux des dernières élections et qui tomba dans une telle dépression qu’il laissa  tomber le Conseil municipal biarrot. Après avoir subi une autre humiliation: une rétrogradation dans la liste des Régionales, manigancée par Virginie Calmels -Dieu l’en a puni- avec François Bayrou. Mais Max  est depuis ressucité des morts à la faveur des Sénatoriales grâce aux réseaux des grands électeurs, marris de ses déboires, et avant que lui même face sien les réseaux…sociaux. Jusqu’à mettre le nez dans les affaires biarottes alors que grondait la tempête. Or Max est pour l’instant taisant, mais parait-il furieux de cette comedia del Arte. Comme il est taisant sur son soutien à Maïder Arosteguy qui fait pourtant partie de sa famille des Républicains. Troublant, comme est troublante cette liste de D’jeuns intiulée « Changement d’Air », menée par François-Xavier Menou, LRem et suppléant du député Vincent Bru, et Philippe Nalpas, attaché parlementaire Les Républicains, qui souhaite ramener l’apaisement à Biarritz comme l’a proné… un certain Max Brisson. Pour qui roule-t-elle véritablement. D’autant qu’il se dit que ledit Philippe Nalpas, ferait partie des signataires de l’appel des 120 signataires pour… Didier Guillaume.

De quoi amuser le doc surfeur Guillaume Barucq

 

Ce petit jeu a de quoi amuser un autre Guillaume. Barucq, le docteur surfeur et écolo de Biarritz. Adjoint à l’environnement. Lui aussi s’est émancipé de Michel Veunac en annoncant très vite sa candidature aux prochaines municipales. « Je me présente pour être maire et non au sein d’une liste » annonçait-il lors de son « alternative », comme on dit dans le monde de l’aficion, depuis, cela va de soi, l’Aquarium de Biarritz. Or cet adjoint, de l’Environnement, mine de rien, a laissé sa trainée pendant ce mandat, en accomplissant deux « révolutions » dans la station balnéaire: un dimanche par mois sans voiture entre le Palais et la Côte des Basques et la Plage du Port Vieux non fumeur. Auxquelles on peut ajouter son insistance auprès du maire pour proscrire les voitures tampon sur ladite Promenade de la Côte des Basques. L’élan de l’empreinte écolo lors des dernières élections européennes et un sens aigu de la communication avec sa liste « Biarritz Nouvelle vague » qui succède à Biarritz, « Vague d’avenir » a, d’une certaine manière scéllé le sien. Et il attend de savoir qui, des deux « parachutés » boira la tasse. A moins qu’ils ne prennent à terme la même vague.

 


 

 

 




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