Fêtes fin d’année : KBM veille à la sécurité des voyageurs


Entre une affluence augmentée et une menace sanitaire qui ne cesse de s'accroître, le réseau TBM et son gestionnaire Kéolis Bordeaux Métropole s'adaptent, et les dispositifs de sécurité aussi.

Présence des agents KBM dans une rame de tram©Nicolas Gornas
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Temps de lecture 6 min

Publication PUBLIÉ LE 20/12/2021 PAR Solène MÉRIC

« Mettre en place des dispositifs et des moyens humains pour lutter contre les actes de malveillance volontaires sur l’ensemble du réseau de transport à savoir les incivilités et la délinquance au sens large, qu’elle soit à l’encontre des individus ou des infrastructures », voilà la grande et délicate mission des équipes d’Isabelle Bellue au sein de Kéolis Bordeaux Métropole. En tout temps et en tout lieu sur le réseau TBM.

Pour ce faire, il y a d’abord le panel des outils « classiques » à sa disposition : la vidéoprotection, des boutons d’alarme dans les trams, la diffusion de messages sonores et visuels dans les véhicules et en station, un poste de commandement sûreté, mais aussi bien sûr des ressources humaines : agents de sûreté internes à Kéolis, contrôleurs de titres de transport, ainsi que le recours à agents de sécurité externe.


Partenariats entre KBM et forces de l’ordre, de la prévention à la répression
Autres outils précieux de al sûreté sur les lignes et aux abords, le développement de partenariats avec les polices municipales des communes de la Métropole, la gendarmerie, et la police nationale. « Chacun agissant bien sûr dans le champ de ses compétences et dans les limites de ses prérogatives », insiste la responsable. « A eux les contrôles d’identités et mesures coercitives. A nous, opérateur, notre pouvoir de persuasion par la discussion mais qui peut aller jusqu’à la verbalisation en cas de fraude et d’incivilités telles que la consommation d’alcool ou de cigarettes à bord, ou par exemple encore, la dégradation de matériel », illustre-t-elle.

Objectif de ces conventions de partenariat entre Kéolis Bordeaux Métropole et la force publique, « lutter ensemble contre toutes les formes de délinquance et d’incivilité dans les transports en commun ». Comment ? En mettant en œuvre des actions pour rassurer et sensibiliser les voyeurs et les salariés de KBM (conducteurs notamment), ainsi que l’établissement de « contacts privilégiés » afin de faciliter les échanges pour plus de réactivité réciproque en cas de problème. Enfin, ces partenariats donnent aussi l’occasion de coordonner des opérations conjointes stationnaires ou à bord des véhicules. « Elles peuvent viser tant pour les contrôles de titres de transport que les opérations de lutte contre les incivilités ou bien encore s’organiser autour d’opérations de prévention », détaille la responsable.

Des opérations de prévention communes sur le réseau mais aussi dans les établissements d’enseignement de la métropole, des écoles aux universités. « Dans ce cadre, et en coopération avec l’Education Nationale aussi, on sensibilise 8000 à 9000 élèves par an », détaille Isabelle Bellue. Sécurité, règlement d’usage dans les transports, mais aussi prévention de l’alcoolisation excessive peuvent faire partie des thématiques d’intervention en fonction de l’âge du public ciblé.


« Plus on approche du Nouvel an, plus on augmente les dispositifs »
Au total, une présence large et quotidienne d’agents sur le réseau, complétée par une vingtaine de médiateurs du Pimms de Cenon, toujours ouvert à l’échange, aux conseils et surtout l’apaisement des conflits. Un dispositif large mais habituel, qui est renforcé en période de fêtes par des agents de sécurité externe. « Et plus on s’approche de Noël, et surtout du nouvel an, plus on augmente les dispositifs. Car le soir du 31 décembre on a vraiment tous les ans un dispositif très renforcé », précise Isabelle Dellue, qui préfère par souci de discrétion et d’efficacité ne pas dévoiler le nombre d’agents qui seront sur le terrain que ce soit à pied, ou à bord de patrouille en voiture ou en moto.

Car s’il peut y avoir des inconvénients et autres gênes dans les rames ou bus, du fait de la présence de personnes un peu trop alcoolisées, les craintes, le soir du Réveillon, sont surtout liées à des comportements exogènes : « jets de projectiles, feux de poubelles, tirs de mortier… des éléments qui peuvent créer un sentiment d’insécurité et qui ont un caractère anxiogène. Face à ça, nous avons nos véhicules en patrouille, il y a aussi la présence de la police et nous avons aussi la possibilité de mettre en œuvre des plans de déviation », explique la responsable.

Ces plans de sûreté visent à éviter certains quartiers si la sécurité n’y est plus assurée. « En tant que service public notre cœur de métier, c’est de faire circuler des bus et des trams partout. Nous n’avons pas de zone de non droit. Mais notre limite, c’est de faire circuler les bus et les trams partout, en toute sécurité pour les voyageurs et pour notre personnel », nuance-t-elle.


« Nous agissons pour faire respecter les consignes sanitaires « 
Autre outil, « très utilisé » durant en cette période de fêtes de fin d’année : les annonces sonores et visuelles, elles aussi renforcées, dans les bus, les trams et en station. « C’est pour nous l’occasion de faire passer des messages de rappel, de vigilance divers et variés à l’attention des voyageurs : colis abandonnés, présence de picks pockets ou encore les règles civiles et sanitaires de base telles en ce moment, le port du masque obligatoire, « sur la bouche et sur le nez » », cite Isabelle Belue .

D’ailleurs, reconnaît-elle volontiers que « la quasi totalité des voyageurs portent des masques, mais malheureusement il y a quelques irréductibles qui s’y refusent par provocation, conviction ou bêtise. C’est ceux-là qui font souvent déraper des rappels de la part de nos agents, leur demandant de porter le masque ». Car en la matière, la règle des agents Kéolis, le principe est d’abord d’agir en prévention insiste-telle. « Pour être claire, on rappelle les règles et on demande de mettre un masque. Nos équipes ont des masques sur eux, pour en donner si besoin. Ce n’est que face à un refus qu’on verbalise », souligne celle qui reçoit régulièrement des interpellations sur le sujet. « Pourtant nous agissons autant que possible pour faire respecter les consignes sanitaires, et inciter les gens à porter le masque », plaide-t-elle, rappelant au passage la présence de gel hydroalcoolique dans les véhicules.

Soucieuse de démontrer l’implication de Kéolis Bordeaux Métropole sur la question des règles sanitaires, elle pointe que pour les fêtes de fin d’année, une dizaine d’opérations conjointes avec les forces de l’ordre est programmée sur des arrêts ou en embarqué, aux abords des centres commerciaux. « Il s’agit pour nous d’être visibles des gens qui empruntent les transports en commun pour faire leur courses. Sur la prévention sanitaire aussi on a des renforts d’agents de sécurité privé. Être visible c’est d’ailleurs globalement une manière aussi de renforcer le sentiment de sécurité pour les voyageurs et les conducteurs ».

KBM rejoint Angela contre le harcèlement sexuel et sexiste

Une manière de prévention qui dépasse même la sûreté au sein même du réseau. « Nos agents, s’ils ont sans doute une image un peu répressive, sont aussi un élément de lien social et de solidarité important. Et notamment à l’égard de personnes en difficulté qui souvent les interpellent. Dans ce cadre, Kéolis a passé un certain nombre de partenariats plus ou moins formels avec des associations vers lesquelles nous pouvons réorienter ces personnes ». Parmi elles, il y a l’association La porte ouverte qui accueille les gens « mal dans leur peau et qui ont un besoin de se livrer et de parler » ; des associations pour la prise en charge de personne sans abri qui pourraient par exemple avoir besoin de soins ou encore l’accueil au sein du bus Hangover Café, des jeunes fêtads, un peu trop alcoolisés, les soirs de fin de semaine.

Autre dispositif qui devrait se lancer en début d’année, « dans la suite logique de l’implication forte de KBM dans la lutte contre le harcèlement sexuel et sexistes » : l’opérateur va rejoindre le réseau Angela qui compte déjà quelques structures adhérentes sur Bordeaux. L’objectif ici est de pouvoir faire des véhicules du réseau (tram et bus) des lieux d’accueil et de refuge de personnes victimes, soit en se signalant en signalant en difficulté auprès du conducteur soit par le bouton d’alerte « qui sera rendu plus visible » dans les trams, promet Isabelle Dellue. L’objectif est de permettre de mettre la victime en sécurité et de prévenir les forces de l’ordre face à ces attaques. L’expérimentation devrait débuter sur 10 rames de tram, fin janvier pour une durée d’environ 3 mois, avant une pérennisation espérée sur l’ensemble du réseau. C’est bien l’ambition en tout cas de l’opérateur et d’Isabelle Dellue.

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