Mérignac : photo et identité


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Mérignac : photo et identité

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 21/01/2017 PAR Romain Béteille

Après avoir sacré Bettina Rheims (ancienne mannequin devenue journaliste et photographe) comme marraine de son édition 2015, le Mérignac Photographic Festival prend déjà rendez-vous pour son troisième round dont l’ouverture se fera officiellement à l’automne prochain via des vernissages d’expositions et un premier « temps fort » du 5 au 8 octobre. La direction du festival organisé par la ville vient en effet de s’adjoindre les services d’un nouveau commissaire d’exposition, et pas n’importe lequel. L’historien et anthropologue de formation François Cheval, 62 ans, a notamment fait ses classes en étant conservateur du musée Nicéphore-Niépce de Chalon-sur-Saône, carré innovant de la photographie en France, poste qu’il vient tout juste de quitter. Il est également le co-fondateur du futur musée public de la photographie de Lianzhou, en Chine, qui ouvrira ses portes à la fin de l’année. 

Une vision personnelle 

Entre les deux, l’homme de 62 ans compte bien imposer sa patte et sa propre vision de ce que doit être un festival de photographie. Un « festival pluriel qui prouve que la photo ne s’arrête pas à un périmètre précis » selon Alain Anziani, le maire de la commune qui a fait de la photographie l’étalon culturel notifiant sa différence sur la métropole. L’an dernier, la seconde édition du festival avait réuni 11 650 visiteurs autour de quatre expositions via un budget de 340 000 euros, dont 64% financé par le mécénat. « On essaye de rester dans cette enveloppe, même si c’est toujours difficile de trouver du mécénat suffisant », justifie Alain Anziani. Pour Daniel Margnes, adjoint délégué à la culture, à la communication et aux relations internationales, Mérignac est devenue « la ville de la photographie du quart Sud-Ouest de la France, cette dynamique profite à toute l’agglomération et à la région en général ». 

Des premiers noms

Au delà de ces glorifications à l’enthousiasme visible, qu’apportera donc François Cheval, sur le fond comme sur la forme, à cette troisième mouture ? Une dizaine d’expositions promises, un « festival positif, collectif et avec une vraie utilité sociale ». Le tout, promet le commissaire, sera entièrement original et développé pour l’occasion. Même s’il a neuf mois pour développer l’idée, ce dernier a quand même dévoilé quelques noms d’artistes invités. L’espagnole Isabelle Munoz (qui a obtenu le grand prix de la photographie en Espagne et réalisé un travail sur les similitudes des modes de vie des humains et des grands singes d’Afrique) et l’américain Eric Pickersgill (jamais exposé en Europe, il travaille sur les fausses communautés et les faux liens qui peuvent exister à travers les nouveaux réseaux, virtuels et sociaux) sont donc les premiers à sortir du carnet d’adresse de François Cheval, qui compte également présenter une réflexion autour de l’identité et de racines, « pour raconter comment c’est agréable d’être quelque-part et ce qui fait que chaque endroit est particulier. J’espère aussi redonner un caractère vraiment sacré à la vieille église », confie-t-il, volontairement vague.

Des lieux éphémères

Pour l’heure, on sait déjà que des « grandes maisons » sous formes de lieux d’exposition éphémères seront construites juste pendant la durée du festival « ou tous les gens pourront voir ce qui est exposé dans de bonnes conditions. On essaye d’inventer une autre relation à l’exposition, en proposant que les gens prennent du temps pour chaque chose et ne subissent plus l’art comme une marchandise réservée à une élite », conclue François Cheval. Ces « grandes maisons », si l’on sait encore très peu de choses sur elles, seront en tout cas réalisées en relation avec des architectes d’intérieur. Cette « carte blanche », cette « sortie de l’entre-soi », François Cheval y tient visiblement beaucoup. Si les expositions seront visibles jusqu’à la fin du mois de décembre, le premier temps fort d’octobre permettra aussi à la ville d’organiser des concerts, des spectacles de danse ou encore des conférences-débats. Si leur contenu reste une énigme, la direction que prend le MPF semble bien motivée par les obsessions de son nouveau commissaire d’exposition… 

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