Ménigoute célèbre son festival animalier


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Ménigoute célèbre son festival animalier

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Temps de lecture 5 min

Publication PUBLIÉ LE 25/10/2017 PAR Julien PRIVAT
Le Festival International du Film Ornithologique de Ménigoute (79) est devenu un festival animalier incontournable en France. Pendant une semaine, ce petit village des Deux-Sèvres va accueillir entre 25 et 30 000 festivaliers qui viennent assister à des projections de films. Au programme de cette 33e édition, 44 films animaliers et parmi eux deux sont réalisés par la 11e promotion de l’IFFCAM (Institut Francophone de Formation au Cinéma Animalier de Ménigoute). Ils seront diffusés en avant-première : « Le Lynx et la Fraise » en ouverture du festival et « Entre deux rives » le mardi 31 octobre.
 
Qui dit festival, dit bien évidemment compétition. Cette année, on compte 42 films dans la course. Pas moins de 13 nationalités sont représentées avec pour la première fois un documentaire iranien Sheltered in Oak. La plupart de ces films sont diffusés pour la première fois en France. Ils vont être jugés par un jury de professionnels (ornithologues, réalisateurs, conservateurs des espaces naturels…), des personnes qui ont une passion et une accointance avec la nature. En plus, il y a un jury « jeunes regards » composé par des étudiants de l’IFFCAM. Ce dernier va attribuer deux prix dont l’un récompensera les courts-métrages qui ont fait leur apparition cette année dans le festival. « Habituellement, les documentaires animaliers durent entre trente et quatre-vingts dix minutes, cette fois-ci ce sera plus court avec certains qui font moins de dix minutes », sourit Mélissa Bronsart, chargée de communication du festival qui est également à l’initiative de l’introduction des courts-métrages. « Mélissa s’implique beaucoup dans ce festival. Quand elle m’a proposé de faire une sélection de courts-métrages j’ai immédiatement accepté. Je pense qu’il ne faut pas être poussiéreux et vivre avec son temps. On ne consomme plus les documentaires animaliers devant la télévision mais surtout avec son ordinateur ou son téléphone portable. Le court-métrage est un format intéressant pour cette raison. Je me dis qu’avec ce genre d’idée la relève est assurée », confie Dominique Brouard, fondateur du FIFO.  
                                                    
L’idée de créer un festival du film animalier à Ménigoute arrive au début des années 1980. Dominique Brouard est alors directeur du centre social et culturel sur ce canton. Il s’était alors rendu compte que beaucoup de monde autour de lui souhaitait développer les questions autour de la nature, de l’environnement. Ce passionné de l’ornithologie, de la photographie, des films documentaires animaliers a décidé de créer un événement autour de la nature. C’est chose faite en 1981, avec la mise en place de la quinzaine de la nature. Quatre en plus tard, naît le Festival International du Film Ornithologique de Ménigoute qui fête aujourd’hui ses 32 ans. « Il a un impact local. À Ménigoute, il y a désormais une société de production, de distribution de films documentaires animaliers, une école (l’IFFCAM) créée en 2004 », précise Dominique Brouard.  
 
Ce festival a pris une grande dimension. « On occupe plus d’espace. On a installé un chapiteau de 3000 m2. On est sur plusieurs lieux, la salle de projection fait plus de 1000 places », explique Dominique Brouard. Ce festival s’adresse vraiment à tout le monde et pas seulement aux défenseurs de la nature. « C’est vraiment inter générationnel : enfants, parents, grands-parents. En plus avec l’IFFCAM on a beaucoup de jeunes… », lâche le fondateur. Mélissa Bronsart complète. « J’insiste ce festival n’est pas seulement réservé aux spécialistes. Je pense que tout le monde peut s’émerveiller, s’informer, s’intéresser, comprendre les enjeux de la protection de la nature et des animaux… » Puis on voit de belles images. Car aujourd’hui les techniques ont beaucoup évolué et on peut observer plus facilement d’animaux, avec un peu de patience toujours. « Vous savez au temps de la pellicule, on filmait beaucoup les oiseaux car il y avait de la lumière, ce sont des animaux en plus qui vivent le jour. Aujourd’hui avec les nouvelles techniques et les nouveaux outils, on découvre chaque jour de nouvelles choses sur les animaux », explique Dominique Brouard avec toujours cette passion qui l’anime.                                                          
En bonne santé 
Le festival ouvre ses portes dans quelques jours. Les indicateurs sont au vert. Les réservations pour les ateliers sont plutôt bonnes. Les organisateurs espèrent accueillir autant de monde que l’an passé. « C’est vrai c’est une satisfaction quand on voit les salles pleines, les débats et échanges sont souvent riches avec les réalisateurs, les conférenciers », dit Mélissa Bronsart. La moitié des réalisateurs de film en compétition seront présents, ce qui donne l’occasion d’échanger et de questionner. Des sorties natures sont également organisées. Des animations (course d’orientation, construction de cabanes, ateliers nichoirs, sortie ornithologique…) et même un festival off qui est une projection des films réalisés par les étudiants de l’IFFCAM formés au cinéma animalier sont proposés au public. 
 Vincent Munier, photographe animalier
 
A l’honneur cette année, un invité de taille : Vincent Munier. Ce photographe animalier français est notamment connu du grand public par son livre Blanc nature, dans lequel il nous montre des clichés réalisés en hiver et notamment dans les endroits les plus glacés du globe. Un de ses clichés a d’ailleurs été repris pour l’affiche de la 33e édition du FIFO (notre photo d’illustration). Il participe également à une conférence sur la photographie animalière (samedi 28 octobre). Plusieurs photographies de Vincent Munier seront exposées (expositions : une vie de loup et inspiration) et un de ses court-métrage sera projeté : La nuit du cerf. « Il va sans doute partager les coulisses de ses expéditions, parler aussi de son éthique, présenter aussi ses photographies, les expliquer, les commenter, partager des moments privilégiés », affirme Mélissa Bronsart. C’est aussi ça le festival.  
Une conférence exceptionnelle sur le biomimétisme
Parmi les conférences, une exceptionnelle : celle d’Idriss Aberkane. Elle est organisée ce lundi 30 octobre à partir de 18h30 par la délégation régionale EDF Nouvelle-Aquitaine lors des 9e Rencontres Culturelles du Cinéma Animalier dans le cadre FIFO. Le thème abordé : le Biomimétisme. En quelques mots, il s’agit de s’inspirer du vivant pour mettre au point des systèmes productifs et technologiques performants. Idriss Aberkane occupe plusieurs fonctions. Il enseigne la géopolitique et l’économie de la connaissance à l’École Centrale de Paris. Il est chercheur en ingénierie biomimétique et cognitive à l’Université de Paris-Saclay et chercheur affilié au Laboratoire collaboratif mondial Kozmetsky à Stanford. Expert en Noopolitik (géopolitique de la connaissance), il propose d’entrer dans l’économie de la connaissance et formule des solutions pour un meilleur transfert de la connaissance mondiale. Il sera question lors de cette conférence de savoir si notre système économique est encore basé sur la croissance des matières premières : l’inconvénient, c’est que ces ressources sont limitées : pétrole, gaz, etc. alors, comment viser une croissance infinie ? Idriss Aberkane invitera à investir dans l’économie de la connaissance, qui est par définition infinie, et à exploiter aussi la nature comme une source de connaissance et, non plus seulement, comme une matière à exploiter.
 
Un programme complet permettant de découvrir plusieurs thématiques en lien avec les animaux, la nature, d’aborder la protection de notre chère et belle planète Terre. Ce festival organisé par l’association Mainate (Ménigoute animation internationale nature environnement) est à découvrir à Ménigoute pour en savoir un petit peu plus sur nos amis les animaux.
Infos et programme complet : http://www.menigoute-festival.org/
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