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PUBLIÉ LE 11/01/2017 PAR Tiphanie NaudLes élus de la métropole bordelaise étaient invités à venir à la rencontre du monde agricole hier à la Ferme Fourcade à Bruges, l’exploitation bio de Jean-Denis Dubois. A l’initiative de la Chambre d’Agriculture de la Gironde, la manifestation baptisée « Les élus à la ferme », avait pour but de rassembler tous les acteurs, renforcer le dialogue entre eux et d’expliquer les besoins, conditions d’exercice et enjeux des 180 exploitations agricoles de la métropole.
Pendant une matinée, trois ateliers se sont succédés pour donner une vision globale de l’agriculture péri-urbaine, « plus compliquée et moins évidente que l’agriculture en campagne », explique Béatrice de François, conseillère métropolitaine en charge de l’agriculture de proximité et des circuits courts. En effet, les débats autour de l’aménagement du territoire, de l’urbanisation et de la gestion des terres sont souvent plus vifs en zone péri-urbaine. Ainsi, ces thèmes étaient au cœur des discussions avec un atelier consacré à la gestion du foncier et de l’installation en milieu urbain. Deux autres traitaient des circuits courts, des filières de qualité et de proximité ainsi que des relations entre citadins et producteurs.
Des contats ont été pris de part et d’autre
Etayés par des témoignages d’exploitants agricoles, les ateliers ont donné lieu à de nombreuses discussions, parfois à quelques interpellations des agriculteurs vis-à-vis de la métropole. Les élus, quant à eux, ont pointé qu’ils avaient du mal à trouver des producteurs locaux pour les marchés ou pour de la restauration collective alors que la demande de la part des consommateurs augmente. Des contacts ont été pris de part et d’autre. La cohabitation entre exploitants et riverains et la question du vivre-ensemble a aussi été évoquée.
Affirmant que « l’autonomie alimentaire de la métropole est d’une journée », Béatrice de François s’est fait la porte-parole de la métropole qui veut « aider l’agriculture de proximité en développant les circuits-courts ». Mais peu d’élus étaient présents hier, entre quinze et vingt, représentant à peu près la moitié des 28 communes de la métropole bordelaise. L’adjointe à l’agriculture de la mairie de Blanquefort, Isabelle Maillé, « contente » de la matinée, regrette toutefois ce faible nombre : « plus on sera nombreux, mieux ce sera et surtout, il ne faut pas que cette rencontre reste lettre morte ». Cet « espace d’échanges doit aboutir à des choses beaucoup plus concrètes, appuie Bernard Artigue, président de la Chambre d’Agriculture de la Gironde. Aujourd’hui, on a soulevé une problématique globale, même si on ne va pas tout résoudre en une demi-journée de débats. »
