Marine Tallec, chineuse de luxe du Village Notre Dame


Au milieu d’un amas coloré de fourrures et de vêtements de luxe, Marine Tallec accueille ses clients avec le sourire. Portrait.

Marine et ses deux chiens, sur le fauteuil à l'entrée.Nolwenn Tournoux

Marine et ses deux chiens, sur le fauteuil à l'entrée.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 25/08/2022 PAR Nolwenn Tournoux

Ici, un mannequin porte un trench élégant. Là, une pile de sacs Louis Vuitton trône aux côtés d’un manteau en fourrure. Derrière la caisse, un grand play-mobile décoré du logo chanel se tient devant la fenêtre. Balenciaga aux pieds, Marine est prête à accueillir les clients. Ici, les potentiels acheteurs peuvent venir avec un budget « de 20€ jusqu’à 10 000€. Je fais souvent des prix, » explique la commerçante. Marine est dans le prêt-à-porter haut-de-gamme depuis ses 18 ans. Chiner, ça lui connaît : sa mère est antiquaire. Son père aidait sa mère le week-end. « J’ai toujours été avec eux quand ils chinaient, raconte Marine. J’aime trouver la perle, la restaurer…J’ai toujours eu un côté créatif. »

Héritage

Après des études dans une école d’arts appliqués, Marine travaille dans différentes boutiques de prêt-à-porter (dont la sienne, pendant 6 ans). Elle expose aussi ses propres peintures. Ensuite, elle fait les salons d’antiquités dans toute la France. Sa mère, Françoise Tallec, était associée avec Jacques Dubourg, qui a créé le Village Notre Dame. « Pendant dix ans, ils ont organisé chaque année le grand Salon des Antiquaires de Bordeaux-Lac. » Marine est plongée dans cet univers dont elle a hérité, au travail comme à la maison : elle habite au-dessus de la boutique de décoration de ses parents.

Aujourd’hui, à 45 ans, Marine Tallec est installée au Village Notre Dame, dans son espace de 50m2. « Mes parents ont eu un premier stand ici en 1989. Là, je me retrouve sur le stand de Jacques, qui est décédé. C’était son stand pendant 40 ans, » conte-t-elle. Marine ne veut pas « faire des coups d’un jour pour dire qu’elle a vendu » ; elle veut fidéliser sa clientèle. A un jeune client qui entre dans le stand, elle lance : « Vous n’étiez pas venu l’année dernière, vous ? »

Vue depuis l'entrée du stand 16.Nolwenn Tournoux

Vue depuis l’entrée du stand 16.

Au fond du stand 16, Marine a installé un petit salon, qu’elle appelle « le salon VIP. » Elle s’y installe pour discuter avec ses « clientes amies, » entourée de ses deux petits chiens, « mes petites mascottes de la boutique. » Pour discuter dans le « salon VIP, » la commerçante va parfois chercher des cafés, du thé et des petits gâteaux. Pour garder sa boutique, la commerçante n’est pas seule : elle est toujours accompagnée de Bulle (de champagne,) un Cavalier King Charles, et Nova, un Shih Tzu. « Ils sont tous les deux tout le temps avec moi, » confirme-t-elle.

Impulsive

Quand elle n’est pas sur son stand, elle se déplace chez des clientes qui ont des pièces à vendre. « Si ça me plaît, j’achète, » résume Marine, qui peut aussi dénicher ses « perles rares » dans des brocantes. Elle rend aussi régulièrement visite à ses deux couturières, dont une qu’elle connaît depuis plus de 25 ans.  Le rythme est parfois chargé, mais la chineuse a un caractère bien trempé : « Je suis impulsive, je galope. J’appuie sur la pédale de la 911. Aucune journée ne se ressemble. » Au Village Notre Dame, elle reste à son poste jusqu’à 19h.

« Tout le monde peut venir acheter chez moi. Je suis quelqu’un d’ouverte qui met à l’aise, » estime Marine. L’air enjoué et l’œil pétillant, elle reçoit des clients aux profils variés : bordelais, visiteurs de passage, touristes français et étrangers … « et même des célébrités ! » glisse-t-elle avec un brin de fierté. Sur son profil Instagram, la commerçante garde une photo aux côtés de Charlotte Gainsbourg dans ses stories « à la une ». « Les Chartrons, c’est un quartier bobo. C’est un peu le petit Marais, » et Marine y est dans son élément.

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