Maïsadour dresse le bilan d’une année, somme toute, « correcte »


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Maïsadour dresse le bilan d'une année, somme toute, « correcte »

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Publication PUBLIÉ LE 01/12/2015 PAR Julie Ducourau

Après une année dramatique 2013/2014 qui, de calamités météorologiques en crise en Ukraine où le groupe a investi, s’était achevée par un résultat net de – 11,7 millions d’euros, Maïsadour qui limite ses pertes aujourd’hui, tient à démontrer la solidité de son modèle économique coopératif. Son chiffre d’affaires est en hausse de 2%, à 1,579 milliard d’euros ainsi répartis : 50% pôle agricole (céréales, semences…), 33% gastronomie, 14% volailles et 3% jardinerie et motoculture. Son excédent brut d’exploitation a grimpé, lui, de 9% à 56 millions d’euros. « Pas si mal dans le contexte, cela montre bien que nos activités générales fonctionnent correctement », a noté Thierry Zurcher, DG du groupe.
Rapprochement avec le géant TerrenaDu côté de la récolte de maïs, l’année a été « très intéressante, à la limite de l’exceptionnel » après les gros problèmes météo de 2013/2014 qui avaient gâché la production, a expliqué Michel Prugue, président du groupe contraint de gérer des variations record en quantité et en qualité sur ces deux années, de -40% à +70%…
Concernant les semences, dans un marché global en baisse de 9%, le groupe a réussi à faire progresser ses ventes, augmentant ses parts de marché notamment en Pologne, Hongrie ou Roumanie, et doublant ses volumes sur l’Ukraine malgré une situation politico-économique difficile. Maïsadour projette par ailleurs de s’allier à la holding russe Kouban. Plus abouti sur les chiffres, le rapprochement des activités semences avec la coopérative de l’Ouest de la France Terrena devrait permettre de créer une société commune d’ici mi-2016 qui pèsera 250 millions d’euros de CA, et bientôt, ils l’espèrent, deux fois plus.
Fait également marquant de l’année écoulée, le rachat de l’activité nutrition animale des établissements Lacadée, façon de prendre pied sur le marché du mash qui représente près de 30% des volumes d’aliments pour ruminants.
Jambons de Bayonne en ChineLe pôle volailles a de son côté vécu une « très belle année » sur les poulets de qualité, entre labels rouges, marques Saint-Sever et Marie Hot (Fermiers du Sud-Ouest). Mieux, « on est dans une phase où on n’arrive pas à répondre à la demande, il faut en profiter à plein », a souligné M. Zurcher. Ayant par ailleurs « réveillé énergiquement la Comtesse du Barry qui était devenue une belle au bois dormant », Maïsadour s’appuie aussi évidemment (même si le groupe aimerait de meilleurs résultats encore) sur les canards, foie gras, saumons fumés et jambons de Bayonne de Delpeyrat dont l’activité traiteur a, elle, été un échec. Dans une stratégie de développement international, la société qui vient d’entrer sur le marché américain, doit livrer son premier container en Chine début 2016. « Le défi va être d’avoir assez de porcs +bayonnables+ car on prédit une forte croissance sur ces marchés », a expliqué Philippe Carré, DG adjoint.
A noter enfin que les 36 jardineries Maïsadour du Sud-Ouest, bien connues des Landais, vivent leurs derniers jours puisqu’elles passent peu à peu sous Gamm’Vert (plus de 1.000 magasins). Face aux changements de consommation, il convient de développer la vente sur internet, ce qui aurait été, selon M. Zurcher, « impossible à mettre en œuvre sans être adossé à un réseau national ». Pour ne pas perdre les fidèles, le logo « Groupe Maïsadour » restera toutefois toujours présent, en petit, sur les nouvelles enseignes.

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