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Devenir annonceur
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PUBLIÉ LE 13/10/2008 PAR Nicolas CésarSeule candidate, elle avoue que ce « poste fait peur. On ne dort pas beaucoup, on gère les dossiers à la dernière minute ». Mais, pour cette jeune fille déterminée et dynamique, « quand on est organisé, on y arrive toujours ». Il est vrai, que Lucie Bousser a l’habitude de donner de son temps pour les autres. « Je suis déléguée de classe depuis la sixième et élue au conseil de vie lycéenne. J’ai toujours eu envie de défendre mes camarades ». Au collège, elle s’était déjà faite « remarquer » pour son opposition au CPE (Contrat première embauche) de Dominique Villepin. « Je ne comprends pas que l’on ait pu proposer un contrat aussi précaire aux jeunes ».
La précarité au cœur de son mandat
La précarité, justement, sera l’un de ses chevaux de bataille. « De plus en plus de lycéens sont obligés de travailler le week-end comme caissier dans les supermarchés pour financer leurs études, leurs sorties », alerte cette lycéenne, dont le cœur penche à gauche.Autre axe de travail : la qualité de vie des lycéens. « Aujourd’hui, le lycéen n’a pas de vie sociale. Nous avons parfois des journées de neuf heures de cours, accompagnées de deux heures de devoirs le soir à la maison », déplore-t-elle. « Le ministère de l’éducation souhaite réformer la seconde à la prochaine rentrée. Nous voulons des journées de six heures, pour que nous ayons du temps pour sortir au cinéma, au théâtre, faire du sport. C’est important, cela nous permet de nous forger une personnalité et de nous ouvrir au monde », rappelle-t-elle. Mais, ce ne seront pas ses seuls combats. Loin de là. Son mandat correspond à une année charnière pour l’UNL. Tous les conseils de vie lycéenne et les conseils supérieurs d’éducation vont être renouvelés.
Le combat des idées avant tout
Posée, réfléchie, son style sera différent de son prédécesseur, Florian Lecoultre, aujourd’hui étudiant. « Il peut aller jusqu’à taper du poing sur la table pour se faire entendre. Moi, je n’aime pas m’énerver. Je préfère le débat d’idées constructif », souligne-t-elle. A 17 ans, Lucie Bousser a déjà le sens de la mesure et du dialogue. Huit ans de judo lui ont appris à « canaliser son énergie dans la vie de tous les jours ». Sur un plan plus personnel, Lucie devra égalementréussir son bac pour entrer en faculté de médecine. Son objectif est de devenir psychiatre. Une filière peu prisée. Mais, « je veux aider les autres. On dit que quand l’esprit va, tout va. Alors, si je peux être utile… », conclut-elle.
Nicolas César
Crédit photo : DR
