Ligue 1 : Les supporteurs girondins attendent le titre avec impatience


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Ligue 1 : Les supporteurs girondins attendent le titre avec impatience

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 24/05/2009 PAR Nicolas César

« Faîtes de notre rêve une réalité », implore une banderole des supporteurs  du virage Sud, le kop bordelais, en début de match. Le rêve, c’est d’être champion pour le dernier match à domicile de la saison. Pour ce « grand soir », le stade Chaban Delmas est complet, avec 32 620 spectateurs. L’appel de Laurent Blanc, l’entraîneur, qui a demandé aux Bordelais de venir plus nombreux aux matchs, a été entendu.

Une ambiance particulière
Dès les premières secondes de jeu, le public, tel un 12ème homme, pousse ses « héros » et les applaudit chaleureusement. Le virage Sud  chante : « Bordelais, ce soir, le stade va s’enflammer ». Les autres virages, d’habitude si calmes, si peu démonstratifs, répondent en écho aux « Gi »-« Ron »-« Dins ». « Depuis cinq matchs, l’ambiance ne cesse de grandir à chaque rencontre », s’enthousiasme Philippe, 29 ans, supporteur depuis l’enfance. « Entre les joueurs et le public, quelque chose s’est créé», relève Deborah de la boutique officielle des Girondins au stade. Et, les ventes de maillots s’en ressentent. Même entre les supporteurs, des liens entre les virages Sud et Nord, d’habitude si différents, se tissent.

Des joueurs crispés
Pourtant, sur le terrain, les Girondins apparaissent fatigués, crispés et ce sont les Monégasques qui se procurent les plus belles occasions, notamment grâce au virevoltant Pino. « Je suis stressé. Il faut que l’on se mette à l’abri ce soir », confie Laurent, 34 ans, girondin de « cœur » depuis l’enfance, en se rongeant les ongles. « Ce sera dur. Monaco a une revanche à prendre par rapport au match aller, où on les avait battus 4 à 3, après avoir été menés 3 à 0 », se souvient Philippe, 26 ans, un autre supporteur. L’ouverture du score à la 36ème minute par Chamakh qui reprend de la tête un coup-franc de Gourcuff, ne suffit pas à les rassurer.

Le doute, jusque dans les arrêts de jeu
Et, en effet, les Girondins qui ont probablement ressenti les angoisses du public, se sont faits quelques frayeurs.  Notamment, lorsqu’à la 80ème minute, Park tire dans la surface de réparation et voit sa frappe repoussée, par son coéquipier Diaz. Le portier bordelais, Ulrich Ramé semblait battu. A la 85ème minute, Park marque. Le stade retient son souffle, car, au même moment le dauphin, l’OM, mène face à Nancy. Mais, son but est hors jeu.

Bordeaux dans l’histoire avec dix victoires consécutives
Finalement, Bordeaux l’emporte 1 à 0. Mais, le succès de Marseille à Nancy 2 à 1 contraint les Girondins à patienter une semaine de plus pour espérer décrocher son sixième titre. Même sans trophée, les joueurs entament un tour d’honneur, le public revit. « ça a été dur encore ce soir, mais, à l’image de notre saison, on a su aller chercher cette victoire », rappelle Laurent Blanc, l’entraîneur des Marine et Blancs. Yoann Gourcuff, le métronome de l’équipe, reconnaît que les joueurs sont « nerveux », compte tenu de l’enjeu. Mais, « ils maîtrisent bien cette pression. Les garçons sont en train de réaliser quelque chose d’exceptionnel. On est entré dans l’histoire avec dix victoires d’affilée », souligne Laurent Blanc.

Les « vrais » supporteurs doutent
Pour autant, « les « vrais » supporteurs , les plus fidèles,  restent dans le doute », souligne Deborah. La dernière journée sera décisive. Bordeaux se déplace à Caen, qui jouera sa survie en Ligue 1, tandis que Marseille affrontera Rennes, en course pour une place européenne. Il y a dix ans, Bordeaux avait conquis le titre aux dépens de l’OM, lors de la dernière journée. A Bordeaux, tout le monde ose croire que l’histoire se répétera. « On a préservé notre avantage. On ne peut pas mieux faire », conclut Laurent Blanc, confiant. Mais, « même si samedi, à Caen, un nul nous suffit,  il ne va pas falloir jouer petits bras et restés bloqués derrière», prévient Yoann Gourcuff.

Nicolas César

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