Les taxis reprennent la route pour défendre leurs revenus


Le Syndicat des taxis de Bordeaux a manifesté ce lundi pour s'opposer aux tarifs imposés par l'assurance maladie pour les chauffeurs de patients. Le président du syndicat est parvenu à s'entretenir avec la préfecture, sans rien y gagner.

Une file de taxis bloqués derrière plusieurs policiers.Enzo Legros | Aqui

Les taxis sont restés bloqués dans la rue Montbazon entre 12h30 et 14h30. Ils ont ensuite rejoint la préfecture de Gironde, où le président du Syndicat des taxis de Bordeaux a été reçu.

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 04/03/2024 PAR Enzo Legros

Un mois après la dernière manifestation du 29 janvier, le Syndicat des taxis de Bordeaux a choisi de se remobiliser suite aux réponses insuffisantes apportées par la préfecture de Gironde sur la nouvelle tarification établie par la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) pour les trajets de patients. L’augmentation du taux de la remise conventionnelle, une part de la course versée par les chauffeurs à l’assurance maladie, est particulièrement visée par la manifestation également conduite dans d’autres grandes villes, comme Paris et Toulouse.

La remise conventionnelle serait passée d’un taux de « 20% à 30% » selon Simon Frédéric, chauffeur sur l’agglomération bordelaise présent dans le cortège ce lundi. Une hausse des tarifs minimaux de course est également revendiqué par le syndicat, qui juge « insuffisant » les revalorisations intervenues au 1er janvier 2024. 

Les VTC roulent de plus en plus sur les pieds des taxis

Le cortège d’environ 200 véhicules (selon le syndicat) est parti aux alentours de 11 heures du Stade Matmut Atlantique et s’est divisé en 2 groupes : un premier parcourant les quais jusqu’à l’Hôtel de Ville et un deuxième descendant les boulevards jusqu’à la préfecture de Gironde, dans le quartier de Mériadeck. Plusieurs départements, majoritairement la Gironde, la Dordogne et la Charente, étaient représentés dans le mouvement auquel les autres syndicats de la profession n’ont pas souhaité participer.

La file des quais est arrivée à 12h15 à l’Hôtel de Ville, avant d’être bloqué pendant plus d’une heure par des policiers dans la rue Montbazon. La raison ? Le chemin parcouru n’était pas celui annoncé à la préfecture. Parmi les manifestants bloqués, Laurent Laxague porte plusieurs revendications. 

« J’ai déjà pris un taxi VTC (Véhicule de tourisme avec chauffeurs) en train de se stationner sur une place de taxi », témoigne le chauffeur bordelais, en rappelant que seuls les taxis ont l’autorisation « de marauder en ville ». « Nous on paye pour marauder », précise Simon Frédéric. Les VTC ont quant à eux obligation de stationner dans leur base de départ. Pourtant, de plus en plus de cas de stationnements interdits sont relevés par les chauffeurs de taxi. Un conflit entre les deux branches du secteur du transport qui perdure et s’amplifie depuis plusieurs années.

Un taxi avec marqué "Taxis en colère" sur la vitre passagère gauche.Enzo Legros | Aqui

Dans l’après-midi du 4 mars, près de 200 taxis ont rempli la rue Jean Fleuret, située à quelques mètres de la préfecture de Gironde.

Aux alentours de 12h30, le président du Syndicat des taxis de Bordeaux, Rémi Girot, a été reçu à la préfecture pour présenter les causes de la mobilisation. 

L’aéroport et la gare bloqués le 5 mars

Le meneur de la manifestation est ressorti du rendez-vous à 14h30, sans bonnes nouvelles à annoncer à ses collègues. « Visiblement, ils ne veulent pas nous entendre », déplore Laurent Laxague après le discours sans bonnes nouvelles énoncé par Rémi Girot aux manifestants. Le déroulé prévu de la manifestation s’est poursuivi, avec comme objectif de fin de journée l’aéroport de Bordeaux. « On a nos sacs de couchage », rappelle ironiquement un manifestant aux policiers, alors que le syndicat a prévu de passer la nuit à proximité de l’aéroport. Le quartier Saint-Jean devrait aussi être perturbé dans la journée du mardi 5 mars. 

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