Pyrénées-Atlantiques: les Restos du Cœur bousculés par la crise


Aqui

Pyrénées-Atlantiques: les Restos du Cœur bousculés par la crise

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 25/11/2014 PAR Jean-Jacques Nicomette

Lundi, au centre de Bourbaki à Pau, François Bayrou a tenu à afficher le soutien de la Ville à l’œuvre des Restos : « Vous êtes là pour répondre à un besoin de solidarité que personne d’autres ne peut apporter. Vous proposez des solutions que l’on ne trouve nulle part ailleurs » a-t-il confié aux bénévoles. Avant  d’annoncer que la municipalité remplacera le camion d’approvisionnement volé et incendié cet été, et qu’elle effectuera de travaux dans les locaux de l’ancienne gendarmerie, fournis gratuitement à l’association.

Le geste a été salué. Car la saison s’annonce rude : les dons de particuliers stagnent tandis que l’aide du Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD) versée aux Restaurants du Cœur, renégociée en janvier dernier, a baissé de 11%.

Collecte d’aliments : les limites de « la ramasse »Comme toutes les autres, l’antenne départementale des Restos doit gérer son propre budget. L’apport en denrées non périssables par l’association nationale représente les trois quarts de ses ressources alimentaires. Pour le reste, mais aussi pour faire face aux dépenses logistiques et de fonctionnement, il faut se débrouiller.

Des partenariats sont  conclus avec des distributeurs ou des producteurs locaux. Les bénévoles appellent cela la « ramasse ». Il s’agit de collecter les denrées dont la date limite de mise en vente arrive à très court terme, mais qui ne sont en aucun cas périmées. Charcuterie, viandes, yaourts, fromage mais aussi légumes, fruits, pain etc. sont remis dans le circuit de distribution des Restos du coeur le jour même. Problème : les magasins pratiquent de plus en plus de promotions sur ce type de produits. Et le tonnage diminue. 

Pour vivre, l’association s’appuie donc sur de multiples initiatives: dons des particuliers,  manifestations culturelles ou sportives organisées au profit des Restos, demandes de subventions,  aides accordées par des entreprises locales, collecte annuelle du mois de mars.

Les mille et une galères du quotidienCe réseau d’entraide est d’autant plus nécessaire que le stockage  et l’expédition des denrées assurée depuis le dépôt palois vers les onze centres de distribution des Pyrénées-Atlantiques représentent 75 000 euros chaque année. Sans parler des mille et un tracas du quotidien, tels la vétusté ou l’exiguïté des lieux d’accueil.

Mauléon éprouve des difficultés à organiser le planning de ses collectes en raison d’un partage de salles avec d’autres associations. 70% des bénéficiaires du centre d’Anglet proviennent de Bayonne, qui ne possède toujours pas ses propres locaux. Résultat : les jours de distribution, la file d’attente se poursuit  jusque dans la rue, et elle pose des problèmes de sécurité. Les bénévoles ne sont pas assez nombreux  à Orthez et Salies-de-Béarn. Quant à la quasi-totalité des centres (hormis ceux d’Anglet et de Pau), ils sont dépourvus d’équipements informatiques. Ce qui complique la gestion des stocks.

Un volet social important« Un repas ne suffit pas, à favoriser la réinsertion socio-professionnelle des personnes accueillies », ajoute le président départemental, Jacques Soulade. Des actions spécifiques, qui elles aussi demandent des moyens, ont donc été mises en place. Elles vont du micro-crédit à l’accompagnement pour l’accès aux soins,  de l’atelier coiffure au relais bébé, des lieux d’écoute au jardin solidaire. Et l’on en passe. Car les besoins sont immenses.

En savoir plus : www.restosducoeur64.org.

Un don peut également être fait en envoyant un chèque à l’ordre de Restaurants du Cœur, à Association départementale des Restos du Cœur, zone Indusnor, rue Jean Zay, 64000 Pau. Un reçu fiscal vous sera adressé (déduction fiscale de 75% du montant du don en numéraire si celui-ci ne dépasse pas 521 euros). L’association est également à la recherche de matériel informatique ou électroménager, de produits d’hygiène ou pour bébés, de jouets, de vêtements en bon état.

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Pyrénées-Atlantiques
À lire ! SOCIÉTÉ > Nos derniers articles