De Lestelle-Bétharram à Hendaye, plus de 12 000 exploitants travaillent dans le département. Les vols dont ils sont les victimes sont moins fréquents qu’ailleurs. On en a par exemple dénombré 75 en 2013. « Mais tout n’est pas déclaré » assure Guy Estrade, vice-président de la Chambre d’agriculture. Avant de souligner le stress et les tensions que de tels actes peuvent provoquer sur le terrain. D’autant plus qu’ils peuvent s’accompagner de dégradations.
Souvent des vols simples, souvent du métalLes cambriolages ne sont pas majoritaires. Dans bien des cas, il s’agit de vols simples, commis par des délinquants itinérants à la recherche de métaux, constate la gendarmerie qui intervient essentiellement sur les zones rurales. On dérobe des compteurs, un équipement d’arrosage, un coude de tuyauterie… Des actes d’opportunité, même si certains d’entre eux peuvent relever de trafics plus importants mis au point par des organisations structurées.
Pour contrer cette délinquance, quatre grandes mesures sont prévues dans le plan départemental qui a été signé par le préfet, Pierre-André Durand, et le président de la Chambre d’agriculture, Jean-Michel Anxolabehere.
Patrouilles, moyens d’enquête, et diagnosticsLa première consiste à intensifier les contrôles effectués par les patrouilles de gendarmes, et de policiers (lorsque ces derniers sont concernés). Mais aussi à mener des actions de prévention plus ciblées.
Les moyens d’enquête spécialisés dans la lutte contre les structures organisés seront de même développés. Tout comme on renforcera le partenariat noué entre les forces de l’ordre et les agriculteurs sera. Les exploitants seront par exemple encouragés à composer le numéro d’urgence 17, tandis que des rencontres avec les correspondants agricoles locaux seront organisées. Les référents et les correspondants sureté de la gendarmerie et de la police visiteront les exploitations pour effectuer des diagnostics et délivrer des conseils.
Des alertes données par SMSEnfin, un réseau d’alerte par SMS sera mis en place sur le département. » Il est fondé sur un principe de solidarité « . Les agriculteurs sont informés dans les meilleurs délais des faits de délinquance commis au préjudice de certains d’entre eux, sans que l’on entre dans le détail d’une enquête. Cette mesure permet de les mettre en situation de vigilance. A l’inverse, les exploitants qui détectent un acte de délinquance le signalent le plus rapidement possible afin que les services de l’Etat puissent intervenir rapidement.
« Dès qu’un agriculteur subit le moindre vol, quel qu’il soit, il est important qu’il se manifeste » explique Jean-Michel Anxolabehere, qui assure les pouvoirs publics du soutien de l’ensemble des organisations agricoles. « Nos exploitations ne sont pas des magasins en libre accès où l’on peut servir en toute impunité. »
Quelques contacts utiles– En cas de cambriolage : appeler immédiatement le 17
– Groupement de gendarmerie des Pyrénées-Atlantiques : 05 59 82 40 00
– Courriel : ggd64@gendarmerie.interieur.gouv.fr
– Référent sureté : referent-surete-ggd64@gendarmerie.interieur.gouv.fr
– Pré-plainte en ligne : www.pre-plainte-en-ligne.gouv.fr