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PUBLIÉ LE 31/08/2008 PAR Nicolas CésarCes « Vendanges de Malagar » sont l’un des plus beaux hommages que l’on puisse rendre aujourd’hui au grand journaliste et intellectuel que fut François Mauriac. Tout d’abord, le choix du lieu est symbolique. Situé sur la commune de Saint-Maixant, aux confins de plusieurs régions touristiques et viticoles prestigieuses, Malagar est un site majestueux, dominant la vallée de la Garonne, la ville de Langon et la forêt des Landes. Propriété des moines Célestins de Verdelais sous l’Ancien Régime, le domaine est entré dans le giron de la famille Mauriac en 1843, lorsque Jean Mauriac, arrière grand-père de l’écrivain, en fit l’acquisition.
Quelle place doivent avoir les plaisirs dans la société contemporaine ?
Ensuite, ces rencontres rassemblent une belle « brochette » de personnalités, de journalistes, d’écrivains, d’universitaires autour des questions de société. Les années précédentes, ils ont débattu, entre autres, du rôle des intellectuels dans la nation, de la femme en Occident, hier et aujourd’hui. Cette année, sera évoqué le plaisir sous tous ses aspects. Ainsi, le journaliste Olivier Barrot nous parlera du plaisir de lire, Anne-Marie Cocula, ancienne présidente de l’Université Bordeaux 3 des plaisirs de roi, Laurent Joffrin, le PDG de Libération, de l’information comme plaisir et passion, Jean Lacouture, des délices d’un mélomane analphabète, Jacques Rigaud, conseiller d’Etat honoraire, du plaisir de transmettre… Le philosophe Fabrice Hadjadj, quant à lui, nous parlera de l’érotisme.
Le thème de ces 10èmes rencontres de Malagar apparaît particulièrement bien choisi, à l’heure, où le pouvoir d’achat est devenu une préoccupation majeure des français. Comment se faire plaisir ? Tout le monde peut-il se faire plaisir ? La montée en puissance, depuis les années 60, de la société de loisirs a créé des besoins, des attentes dans la population. Mais tous les plaisirs se valent-ils ? Doit-on absolument rechercher le plaisir ? Ne faut-il pas aussi veiller à ce que nos plaisirs soient en adéquation avec la vie en société ? En effet, la quête absolue du plaisir peut être perçue comme une des dérives d’une société de plus en plus individualiste. Autant de questions fondamentales, auxquelles ces personnalités de tout horizon tâcheront de répondre, pour éclairer le public, dans sa « quête du bonheur.
Nicolas César
