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PUBLIÉ LE 19/07/2024 PAR Solène MÉRICDevant nos écrans ou au bord des routes, à l’heure du Tour de France, on est tous un peu cycliste, parce qu’après tout, le vélo, « ça ne s’oublie pas ». Mais concrètement, une étude de l’Insee Nouvelle-Aquitaine publiée 10 juillet dernier, rappelle qu’en 2020, 1,8 million de Néo-Aquitains âgés de 15 ans ou plus déclarent avoir pratiqué, au moins une fois au cours des 12 mois précédents, une activité physique et sportive liée au vélo en loisir. C’est à dire 35 % de la population régionale de plus 15 ans.
Cyclisme et cyclotourisme
Parmi eux, ils sont 700 000 à pratiquer au moins un fois par semaine, sans pour autant être licenciés dans une fédération. Sans oublier ceux qui utilisent le vélo pour aller travailler, soit environ 3 % des Néo-Aquitains avec en tête la Gironde (5 % des Girondins), et plus encore sa capitale où 16 % des Bordelais en emploi sont dans ce cas.
Pourtant, lorsque l’Insee Nouvelle-Aquitaine s’intéresse aux chiffres de la pratique du vélo dans un cadre licencié, ceux-ci s’amenuisent encore. En 2022, la pratique du vélo dans un cadre licencié concerne 21 500 Néo-Aquitains. Au sein des fédérations, le vélo peut se pratiquer soit en cyclotourisme, focalisé sur le loisir et la randonnée, soit en cyclisme, axé cette fois sur la compétition, avec des disciplines comme le BMX, le VTT ou le cyclisme en salle, qui plaît davantage à un public adolescent. Avec 21500 licenciés la région reste dans la course, ni en tête, ni en queue de peloton.
Un cyclisme à tout âge
Côté cyclotourisme, en 2022, la Fédération française de cyclotourisme a délivré 11 800 licences en Nouvelle-Aquitaine, faisant de cette dernière la 2e région métropolitaine comptant le plus de licenciés, après l’Auvergne-Rhône-Alpes. Mais rapporté à la population, la région n’arrive toutefois qu’à la 5e place en nombre de licenciés avec 1,9 licence pour 1 000 habitants. Alliant pratique du vélo et tourisme, le cyclotourisme est avant tout une activité de loisir et de sport-santé à destination de tous. Et les retraités l’ont bien compris. La moitié des licenciés en cyclotourisme ont plus de 63 ans.
« À partir de 50 ans, le nombre de licenciés pour 1 000 habitants progresse rapidement, de 2,6 pour les 55-59 ans jusqu’à 5,3 pour les 65-69 ans et atteint un pic à 5,6 pour les 70-74 ans avant de redescendre, tout en restant à un niveau élevé de 3,8 pour les 75-79 ans », décrit l’organisme.
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A l’inverse le cyclisme, accès sur la compétition, a la cote auprès des plus jeunes. En 2022, la Fédération française de cyclisme a dispensé 9 700 licences en Nouvelle-Aquitaine (soit 9 % de l’ensemble de France métropolitaine), plaçant la région au 3e rang, après l’Auvergne-Rhône-Alpes et la Bretagne. Là encore avec le chiffre rapporté à la population, c’est à dire 1,6 licence pour 1 000 habitants, la Nouvelle-Aquitaine se retrouve au coeur du peloton des régions métropolitaines, avec un classement à la 8e place sur 13.
Le cyclisme regroupe notamment le cyclisme sur route, le vélo tout terrain (VTT), le cyclisme sur piste, le cyclo-cross, le BMX, le cyclisme en salle, le paracyclisme ou encore le polo-vélo. Cette diversité des disciplines avec, pour certaines comme le BMX, une popularité grandissante, explique sans doute qu’en Nouvelle-Aquitaine, comme au niveau national, la moitié des licenciés cyclistes ont moins de 18 ans. « Les 10-14 ans sont particulièrement licenciés (6,5 licences pour 1 000 habitants). Suivent les 5-9 ans (5,5 licences pour 1 000 habitants) et les 15-19 ans. La pratique en club chute rapidement avec l’âge. », constate l’INSEE Nouvelle-Aquitaine
Cyclotourisme: l’engouement en Corrèze
Quant à la répartition géographique de tous ces amateurs de deux roues, c’est en Gironde que l’on compte le plus de cyclotouristes licenciés (16 % des licenciés) et de cyclistes (21 % des licences) devant la Charente-Maritime. Mais, c’est la Corrèze et la Creuse qui se distinguent véritablement quand l’Insee rapporte le nombre de licenciés au nombre d’habitants. Coté cyclotourisme, c’est l’engouement en Corrèze avec 4,4 licences pour 1 000 habitants. Le département occupe la première marche du podium de tous les départements métropolitains, devant les Côtes-d’Armor et l’Orne bien loin devant la Haute-Vienne, qui compte moins d’un licencié pour 1000 habitants.
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Avec 4 licences de cyclisme pour 1 000 habitants, la Creuse, première en Nouvelle-Aquitaine est aussi bien positionnée au niveau national, en se classant 3e de tous les départements métropolitains, après les Côtes-d’Armor et la Mayenne. En revanche, se licencier dans le cyclisme est bien moins fréquent dans le Lot-et-Garonne (qui n’est pas non plus fan de cyclotourisme, selon les chiffres de l’INSEE) ou en Gironde qui avec 1,2 licence pour 1 000 habitants, n’atteint pas la moyenne nationale.
Un sport pour les hommes ?
Enfin, cyclisme et cyclotourisme ont un point commun, outre le vélo : ils attirent encore peu les femmes avec en 2022, seulement 15 % des licences cyclotouristes détenues par des femmes et 11 % des licences cyclistes. Néanmoins, « le nombre de licenciées en cyclisme augmente au fil des ans dans la région : elles sont 100 de plus dans le cyclisme en 2022 par rapport à 2019 alors que le nombre d’hommes licenciés stagne », détaille l’Insee qui pointe également de fortes disparités selon les départements de Nouvelle-Aquitaine.
C’est en Creuse et dans les Pyrénées-Atlantiques que le nombre de femmes licenciées en cyclisme augmente le plus, là où il régresse dans Landes, qui était auparavant le département le plus féminisé. En Deux-Sèvres, la part de femmes licenciées est la plus faible de la région (7 %) alors que la Dordogne est en tête (15 %), suivie de la Haute-Vienne.
