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PUBLIÉ LE 17/05/2023 PAR Camille JuanicotenaCette année, 65 jeunes issus de 9 lycées agricoles de la région étaient attendus sur le ring central du salon. CAP, Bac pro, BTSA, peu importe leur formation, les jeunes garçons et jeunes filles sont venus pour les bovins. C’est sous les bannières des lycées agricoles de Dax, Orthez, Saintes, Bazas, Saint-Palais, Melle, Vannas, Périgueux, Barbezieux que les jeunes âgés de 16 à 20 ans ont concouru.
Camille Juanicotena | Aqui 65 jeunes pointeurs s’apprêtent à disputer la finale régionale du concours sur le ring central d’Aquitanima
Le principe est simple, chacun dispose d’une grille de pointage sur laquelle des critères de race, Limousine, Blonde d’Aquitaine, Prim’holstein, ou Bazadaise, sont à renseigner. Développement musculaire et squelettique, qualité de la race, aptitude, les bovins sont examinés sous tous leurs angles.
En amont du jugement des jeunes, des techniciens confirmés effectuent le pointage dit de référence, sur lequel ils seront évalués. « Dans le cas où deux jeunes obtiennent un même résultat, c’est le temps de leur pointage qui sera déterminant », explique Laurent Jamme, responsable du service formation de la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt en charge de l’organisation du concours.
Je suis née dans les concours
Qu’ils aient déjà un pied dans les concours ou pas, les jeunes sont venus pour le même objectif « arriver premier » s’accordent Axelle, 19 ans et Alexandre, 20 ans, tous deux lycéens aux lycées Jacques Bujault à Melle. Fille d’éleveur, Axelle baigne depuis sa naissance dans le monde agricole. « Mon père élève des limousines. C’est tout naturellement que j’ai choisi cette race pour concourir » complète-elle. Plus qu’une évidence, les concours de ce type l’animent et éclairent son futur. « Ah oui, plus tard je veux devenir pointeuse ! »
Alexandre, lui, n’est pas né dans une ferme aux côtés des bovins. C’est après un stage qu’il découvre les concours de pointage. « J’ai suivi mon maître de stage sur des salons à Poitiers » se souvient-il. Un attrait inexpliqué pour les Prim’Holstein et le voilà sur des concours départementaux de pointage. « Pour le concours régional, je me suis entraîné aux côtés d’une technicienne professionnelle à Paris » souligne-t-il.
Accompagnés par leur entourage familial et par des professionnels, les jeunes lycéens ont aussi bénéficié d’« une journée de formation au sein du lycée » mentionne Delphine Montigny, enseignante en zootechnique au lycée agricole de Melle. « En ce qui concerne la race, chacun choisit », poursuit-elle.
Un record de participation
Petite nouveauté à l’occasion de la finale, les pointeurs vont exercer à l’aide de leurs smartphones et non d’une feuille de papier. La nouvelle technologie au service de l’agriculture, une petite prouesse saluée par les organisateurs, heureux du nombre de participants. Soixante-cinq jeunes appelés sur le ring , « c’est un record ! Il ne faut pas craindre les mots » lance Renaud Champmartin, présentateur-animateur du concours.
Camille Juanicotena | Aqui Les vaches pour le concours arrivent. En tête de cortège, nous avons deux bazadaises et deux blondes d’Aquitaine.
Plus qu’un simple concours, c’est l’occasion pour tous de faire ses preuves. « C’est une occasion en or de montrer que vous avez l’œil du juge et donc de l’éleveur » déclare Renaud Champmartin. Des perspectives de carrières s’ouvrent à ces jeunes. « On a besoin de vous ! » conclut Laurent Jamme avant de lancer le début de la finale.
Après une heure de travail, les jeunes se retirent et attendent l’analyse des résultats. Il faudra attendre 15h pour le verdict. Les premières places sont attribuées à Mélissa Megé de Barbezieux pour les Limousines, Battit Suzanne de Dax pour les Bazadaises, Eline Dumartin d’Orthez pour les Prim’Holsteins et Sébastien Auvray de Périgueux pour les Blondes d’Aquitaine.
