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PUBLIÉ LE 28/03/2017 PAR Romain BéteilleAprès Marseille, Nantes, Strasbourg et Toulouse, c’est à Bordeaux que s’est arrêtée lundi une délégation de membres du comité Paris 2024, les anciens champions olympiques Thierry Rey et Guy Drut. Entamée en février dernier, cette tournée des grandes villes de France à la rencontre des élus et des responsables suit toujours le même schéma, selon un porte-parole du comité, Raphaël Leclerc. « On rencontre à la fois les élus, les acteurs économiques, les jeunes d’écoles de commerce, communication et évènementiels et engagés dans le sport et le monde sportif. L’idée, c’est de montrer que c’est un projet national et qu’il veut faire participer les territoires ». Opération séduction donc, pour les deux anciens athlètes olympiques, venus présenter les grandes lignes de la candidature de Paris aux Jeux Olympiques au maire de Bordeaux, Alain Juppé, pour qui « Bordeaux soutiendra. On s’engagera avec vous, en espérant que nous serons sur la liste des équipements retenus ».
Bordeaux prend sa part
Et à priori, le comité n’est pas venu pour rien. Parmi les huit autres métropoles choisies pour participer à l’évènement, Bordeaux se concentrera sur le football. La ville pourrait en effet accueillir des matchs et épreuves du tournoi de foot masculin et féminin au Stade Matmut Atlantique. Cette participation viendrait évidemment en complément des différents sites parisiens prévus dans le projet (3,4 milliards d’euros de budget dont 50% de financements publics), Champ de Mars ou Château de Versailles en tête, en sachant que selon les chiffres officiels, 95% des équipements sportifs existent déjà.
Alors que Bordeaux se retrouvera en juillet prochain à deux heures de Paris, ce serait évidemment un nouveau ticket gagnant pour la région après l’organisation de l’Euro 2016, les J.O étant suivis par quelques milliards de téléspectateurs à travers le monde. Le CIO choisira la ville hôte le 13 septembre prochain, et Paris a encore toutes ses chances face à Los Angeles, remise en question à la suite de la signature du décret anti-immigration par Donald Trump le 27 janvier dernier. Cela dit, le contexte des élections présidentielles, même si la plupart des candidats y sont favorables, rend le contexte de la candidature fragile.
Un calendrier chargé
En attendant de connaître la décision définitive, plusieurs étapes sont déjà annoncées. D’abord, la sortie d’une application sur smartphones dès le 3avril prochain. « Quand vous allez marcher ou faire du sport, ce sera noté sur votre propre passeport olympique et vous participerez au voyage de la marche olympique pour soutenir la candidature », affirme Thierry Rey. Quelques semaines plus tard, le 23 juin, ce sera au tour de la traditionnelle Journée olympique d’être organisée. « Pour participer à cette journée olympique du 23 juin, tout est en construction », affirme pour sa part Arielle Piazza, adjointe à la mairie de Bordeaux en charge des sports. « On voudrait évidemment y associer la jeunesse, parce que ce sera aussi leurs J.O, et voir aussi avec la Région comment on peut construire ensemble ».
« Il se passera ce que les villes veulent y organiser, en particulier via les clubs. Ce n’est pas du tout de la compétition, c’est une fête du sport », soutient quant-à-lui Thierry Rey. Enfin, le maire de Lacanau, lui aussi présent parmi les discrets invités de cette présentation officielle, n’était pas là par hasard. En effet, la commune pourrait, à horizon plus ou moins lointain, accueillir une épreuve officielle de surf. Cela dit, il faudra patienter encore un peu, selon Arielle Piazza. « Le Comité International Olympique décidé d’attendre les jeux de Tokyo avant de se positionner. Cela dit, on veut s’y préparer et commencer à échanger sur ce sujet pour avoir notre chance ». Le comité national, lui, a déjà repris la route : Lyon, Lille, Saint-Étienne et Nice sont déjà programmées d’ici juillet, histoire de mettre toute la France de son côté.
Pour découvrir les détails sur le projet de Paris pour les J.O 2024, rendez-vous sur le site www.paris2024.org/fr.
