Les cous nus de ces dames…

Elles préfèrent qu’on les appelle des « éleveurs » : « une éleveuse, c’est un moyen de chauffage pour poussins, en forme de cloche », expliquent-elles en souriant. Si elles produisent aussi des chapons, et pour Geneviève, des pintades, ce sont surtout des cous nus jaunes qui grandissent dans leurs fermes. Cette race rustique à croissance lente est nourrie à 80 % de céréales, « en l’occurrence, du maïs », comme le dit Monique Dufréchou. C’est que nos deux « éleveurs » landaises sont aussi agricultrices : elles produisent du maïs.

Ça déménage
La particularité de leur cahier des charges est l’obligation, « unique en France et en Europe », selon Geneviève Peyre, de « déménagement ». « Nos volailles sont élevées pendant 81 jours minimum , dans des bâtiments de 60m^². Quand elles partent à l’abattoir, on est obligé de déménager ces bâtis, pour des raisons sanitaires, à au moins 200m du premier emplacement. On ne peut pas les réinstaller sur ce lieu initial avant un an », exposent-elles.

Communiquer pour nos poulets
Si le cou nu des Landes, fameux en Aquitaine, commence à être connu hors des frontières de la région, c’est grâce au travail de promotion réalisé par les éleveurs dans les grandes surfaces de la France entière. « On explique notre produit au consommateur », disent les deux avicultrices, qui participent régulièrement à ce genre d’animations. Selon elles, « au départ, les gens sont surpris, voire sceptiques, quand on leur dit que les volailles sont élevées en pleine liberté. Mais, quand on leur montre nos fascicules, ils sont convaincus ». Goûtez « les blancs de poulet, tout simples, à la plancha, juste avec des oignons », suivant la recette de Monique Dufréchou, et faites-vous votre avis…

Léo Peresson