Les Bio d’Aquitaine s’interrogent sur la volonté de l’Etat de développer l’agriculture biologique en France


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Les Bio d'Aquitaine s'interrogent sur la volonté de l'Etat de développer l'agriculture biologique en France

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Publication PUBLIÉ LE 17/06/2008 PAR Nicolas César

« Il nous manque 200 000 euros », s’alarme Jon Harlouchet, le président des Bio d’Aquitaine. Le Conseil régional d’Aquitaine s’est engagée à éponger le déficit par la voix de sa vice-présidente à l’agriculture, Béatrice Gendreau. Mais, la situation l’inquiète, car, selon lui, « l’Etat ne fait aucune réallocation budgétaire pour développer le bio en France. Et la Région Aquitaine n’a évidemment pas les mêmes moyens que l’Etat », regrette t-il. Selon Jon Harlouchet, « il est impossible que 20% de la surface agricole utile (SAU) soit « bio » dici 2020″. Un objectif pourtant inscrit au grenelle de l’environnement. « C’est du marketing politique. Pour l’heure, nous ne sommes qu’à 2% de SAU biologique… Il faut que, chaque année, le rythme actuel de conversion au bio soit multiplié par 10 », rappelle t-il. Or, si la consommation de produits biologiques a augmenté de 10% chaque année depuis 2000, la production, elle, ne suit pas. « Plus de la moitié de nos produits bio consommés en France sont importés… », se désole le président de Bio d’Aquitaine.

Jon Harlouchet passe la main à la présidence des Bio d’Aquitaine
« On est en train de crever », lance t-il d’un ton grave, accusant l’Etat de ne pas donner les moyens nécessaires pour inciter à la conversion au bio. Résultat, « certains agriculteurs bio reviennent à l’agriculture traditionnelle »… Afin d’alerter l’Etat sur cette situation, les Bio d’Aquitaine ont donc envoyé des courriers dès le début du mois de février à Michel Barnier, le ministre de l’agriculture. Mais, aujourd’hui, ils attendent toujours la réponse…

Par ailleurs, Jon Harlouchet président de l’association Bio d’Aquitaine depuis 4 ans, passe la main. Dans un mois, le prochain conseil d’administration doit élire son successeur. Ce devrait être Dominique Leconte, 36 ans, agriculture en Dordogne à Saint Martial d’Artenset.

Nicolas César

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