Le procès en appel des reclus de Monflanquin s’est ouvert à Bordeaux


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Le procès en appel des reclus de Monflanquin s'est ouvert à Bordeaux

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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 22/04/2013 PAR Nicolas César

« Roi d’Israël », neveu de la reine d’Angleterre, secrétaire général de l’Elysée, « homme le plus riche de France » et même membre de la riche famille qu’il est soupçonné d’avoir escroquée : Thierry Tilly a fait son « show » devant les magistrats ce matin. Pour Me Daniel Picotin, l’un des avocats des parties civiles, c’est à l’évidence, une stratégie pour tenter de duper les juges de la cour d’appel de Bordeaux. Me Novion, l’avocat du prévenu, a, quant à lui, soulevé plusieurs exceptions de nullité, notamment l’ordonnance de renvoi et les expertises. Il n’aura fallu que quelques minutes pour que le président de la Cour Michel Barrailla « s’accroche » avec Thierry Tilly. A l’ouverture du procès, l’accusé a commenté la lecture de ses précédentes condamnations. « Vous répondrez quand je vous donnerai la parole », a rétorqué le président. « Vous voulez que votre procès se tienne? », lui a-t-il ensuite demandé. « Pourquoi pas, monsieur le président? », a répondu Thierry Tilly…

Un délit spécifique de manipulation mentale ?Ce procès en appel doit durer une semaine. En première instance, dans son jugement du 13 novembre, le tribunal de Bordeaux avait condamné Thierry Tilly à huit ans de prison. Selon les juges, le « gourou » s’est appuyé sur « la situation, l’histoire et le fonctionnement des de Védrines et a su en exploiter les failles, mésententes, rivalités et mesquineries par toute une série de pressions et de techniques psychologiques ». Son complice, Jacques Gonzalez, a pour sa part été condamné à quatre ans de prison. Il a renoncé à faire appel. Les deux hommes ont été aussi condamnés à indemniser les victimes de leur préjudice matériel (un peu plus de 4,6 millions d’euros au total) et de leur préjudice moral (505 000 euros). Me Daniel Picotin, à la pointe du combat contre les sectes, espère que ce procès permettra de créer « un délit spécifique de manipulation mentale. « Si une telle loi avait existé, tout aurait pu être enrayé dès 2002 », met-il en avant.

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