Le préfet de Gironde rejette le projet « en l’état » de port méthanier de 4Gas au Verdon


DR

Le préfet de Gironde rejette le projet "en l'état" de port méthanier de 4Gas au Verdon

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 03/12/2008 PAR Nicolas César

« Suite à l’instruction par la Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement (Drire) du dossier (…) le préfet de la Gironde vient de faire connaître au porteur du projet, la société 4Gas, la non recevabilité en l’état de son dossier », avance la préfecture dans un communiqué. Les raisons sont clairement explicitées : « Celui-ci ne peut pas être soumis à la procédure d’enquête publique en raison des insuffisances qu’il comporte, tant sur le plan de la complétude que sur celui de la régularité ». En cause, la violation de la loi littoral : « les aménagements et l’installation d’une partie des bureaux dans la bande des 100 mètres, ce qui est incompatible avec le Schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme (SDAU) », rappelle la préfecture.

« Même le gouvernement est contre le projet de port méthanier »
Ceci étant, le préfet souligne que « la société 4Gas conserve la faculté de reprendre son projet pour tenir compte des observations faites ». « Nous avons gagné la première manche, mais pas la bataille », relativise Jean-Marie Andreux, porte-parole du collectif d’opposants au projet « Une pointe pour tous ». « Monsieur Henk Jonkman, responsable du projet à 4Gas, devrait commencer à comprendre que personne ne veut de ce projet aberrant de port méthanier dans l’estuaire de la Gironde, ni la population du Verdon-sur-Mer, qui l’a refusé à 68% lors d’un référendum symbolique le 13 avril 2008, ni même le gouvernement, Dominique Bussereau, le secrétaire d’Etat aux transports s’est prononcé contre », clame-t-il. « Comment peut-on imaginer mettre des cuves de gaz à 200 mètres des maisons et 700 mètres d’une école ? », s’interroge-t-il. D’autant plus, que selon lui, la France n’a pas besoin de construire de nouvelles installations pour satisfaire ses besoins en gaz.

Une requête auprès du tribunal administratif
Par ailleurs, l’association « Une pointe pour tous » a déposé une requête auprès du tribunal administratif de Bordeaux, qui doit être examiné avant le 6 février. Elle concerne la convention signée entre le port autonome de Bordeaux et 4Gas pour l’achat du terrain. Cette convention aurait été signée par le directeur du port, qui n’était pas, selon leur avocat, habilité à le faire. » Si le tribunal leur donne raison, le terrain n’appartiendra plus à 4Gas et par conséquent aucun nouveau permis de construire ne pourra être déposé. « Nous avons beaucoup d’espoir, mais la partie est loin d’être gagnée », conclut Jean-Marie Andreux. En effet, Henk Jonkman, directeur général de 4Gas France, a déclaré que « cette décision du préfet ne remet pas en cause notre détermination à aller au bout de ce projet et ne le retarde pas ». « Nous avons deux solutions: soit mieux expliquer les raisons du besoin d’une dérogation à la loi Littoral, soit nous étudions la possibilité de reculer les cuves de 40 mètres pour être hors de la zone des 100 mètres, car elles sont dans le projet actuel à 60 mètres du bord », a-t-il poursuivi.

Nicolas César

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Gironde
À lire ! ÉCONOMIE > Nos derniers articles