Le Pays basque n’échappe pas à la panne de croissance


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Le Pays basque n'échappe pas à la panne de croissance

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 30/09/2014 PAR Felix Dufour

« La panne qui caractérise l’économie française n’épargne pas le Pays basque souligne, le président de la CCI. La décision d’investir comme celle d’embauche nécessite un climat qui ne se décrête pas mais se gagne grâce à un environnement juridique et fiscal favorable à la prise de risque. Restaurer la compétitivité des entreprises par une politique des charges raisonnables et stables dans le temps, simplifier aussi massivement nos 400 000 normes et mettre en place aussi plus rapidement le CICE. « 

L’analyse de tous les secteursEn Septembre 2014, pour résumer l’ensemble des secteurs la prudence est toujours présente. La dégradation des indicateurs de chiffres de l’année précédente et des marges tend à se réduire. En revanche, la situation est délicate pour les investissements, le chiffres d’affaires et les marges se réduisent mais les effectifs se stabilisent. Les prévisions des six prochains mois laissent entrevoir un arrêt de la dégradation des indicateurs et peut annoncer un inversement de tendance. Globalement, la confiance de dirigeants est en hausse par rapport à 2013. 70% de confiants contre 64% il y a un an. Cette lecture connait quelques subtilité quand on approfondit secteur par secteur.

Garetta et OlhagaraySelon André Garreta, la situation la plus préoccupante vise la filière du tourisme. 75% des entreprises ont maintenu leurs effectifs, 4% seulement ont accru leurs investissements et 23% les ont réduits. 39% des entreprises de tourisme prévoient une baisse de leur chiffre d’affaire et 43% un recul des marges. Les conditions météorologiques ne sont pas étrangères à ces chiffres même si septembre s’est révélé meilleur. Enfin, les pertes d’emplois sont encore très présentes  puisque 16% envisagent de les réduire. Toutefois une certaine confiance résiste , même si elle s’est dégradée depuis février 2014 en raison des conditions météorologiques, puisque par rapport à 2013, 60% l’étaient contre 55% en 2013

Dans l’industrie, la part des entreprises affichant une stabillité du chiffre d’affaire augmente: de 37% en septembre en 2013 à 56% ce jour. En matière de marges, 22% contre 39% l’année précédente disent qu’elles ont baissées, seules 8% ont déclaré avoir amélioré leurs marges tandis que 70% disent qu’elles se sont stabilisées. Pour le prochain semestre, la plupart de industriels envisagent une stagnation de leur CA et la part de confiants est en baisse par rapport à 1013, 71% contre 76%.

Dans celui de la construction, il y a stabilisation du chiffre d’affaire et des marges, mais dégradation des investissements et des emplois. Plus d’entreprises ont réduit leurs effectifs, 15% contre 8% et moins ont embauché, 10% contre 14%. En revanche, il y a une légère hausse de confiance pour les six prochains mois.

« L’Etat menace les  missions des Chambres de commerce »Le président Garetta en a profité pour dénoncer une nouvelle fois, la défiance, selon lui, de l’Etat à l’égard des CCI: « Il a décidé de sanctionner et de briser leur élan, il est nécessaire de tirer la sonnette d’alarme et de rétablir quelques vérités concernant l’Etat vis à vis des CCI.  Il faut savoir que nous faisons l’objet d’une discrimination sans commune mesure : quand les CCI subissent un prélèvement de 500 millions d’euros sur le Fonds de roulement et une diminution de la ressource fiscale de 37% d’ici 3 ans, l’Etat ne s’impose que 1,5% d’effort et 6% aux autres organismes publics. »

Et de poursuivre : « Des efforts ont déjà été faits depuis 2 ans au niveau des CCI : en 2012, l’instauration du plafonnement sur les ressources fiscales des CCI a conduit à un écrêtement en 2013 et 2014 de plus de 100 millions d’euros versés au budget général de l’Etat ; en 2014, l’Etat a également opéré un prélèvement exceptionnel de 170 millions d’euros. Maintenant, je voudrais faire toucher du doigt quatre données importantes pour bien comprendre ce qui est en jeu. Les CCI ne coûtent rien à l’Etat qui ne leur verse aucune subvention… Donc, tout prélèvement par l’Etat sur les Fonds de roulement des CCI est un détournement de l’argent des entreprises.Les CCI coûtent peu aux entreprises : au Pays Basque, elles versent en moyenne 273 euros par an et 83% d’entre elles (celles de moins de 5 salariés) versent 65 euros.Cela signifie que les CCI sont un formidable système de redistribution entre les grandes entreprises et les petites entreprises qui bénéficient prioritairement des services des CCI. Enfin la ressource fiscale des CCI exerce un effet de levier : pour 1 euro de taxe, les CCI de France génèrent 2,5 euros de ressource supplémentaire par leur propre activité, ce qui témoigne de la bonne gestion du produit de la taxe qui leur est demandée. »

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