Le musée des Beaux-Arts de Bordeaux revisite un siècle d’histoire du port


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Le musée des Beaux-Arts de Bordeaux revisite un siècle d'histoire du port

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 15/03/2009 PAR Nicolas César

Véritables lieux de vie, de travail, d’échanges et de passages, les ports et leur univers cosmopolite ont inspiré toute l’avant-garde intellectuelle et artistique de l’époque. Cette exposition invite donc le visiteur à voyager à travers un siècle de mutations économiques, de révolutions artistiques. Au sous-sol de la galerie, vous trouverez ainsi une collection de photographies retraçant l’épopée de ces grands travaux de réaménagement des ports. On y voit également naître la photographie dans les années 1860, son évolution, des premiers clichés « picturalistes » avec des cadrages semblables à des tableaux, aux photos abstraites de Germaine Krull, dans les années 20-30.

Un siècle de peintures, de révolutions artistiques à travers le port de Bordeaux

Conçu selon un plan chronologique, l’exposition débute dans les années 1860 avec des peintres romantiques, comme le bordelais Maxime Lalanne, qui décrivaient les ports de manière pittoresque, dépeignant un monde sombre, en mouvement perpétuel, avec cette foule, qui « grouille » autour de ces grands navires. Dix ans plus tard, les impressionnistes, représentés ici par leurs pères spirituels, Eugène Boudin et Claude Monnet, s’attacheront à peindre avec optimisme la modernité, la pollution, les usines, les ponts en reconstruction. « Les impressionnistes seront les premiers peintres à sortir de l’atelier, à capter des instants, grâce à une invention révolutionnaire, le tube de couleurs », souligne Thierry Saumier, commissaire de l’exposition.

Le port, témoin des premières luttes ouvrières

Au début du XXème siècle, les fauvistes, quant à eux,apporteront, à l’image d’Albert Marquet, un nouveau regard, à travers des couleurs vives, qui tranchent avec la douceur de l’impressionnisme et traduisent les émotions de l’artiste. Du rose, du bleu, du vert apparaissent sur la coque des bateaux. L’exposition se termine sur « l’explosion cubiste », avec notamment des œuvres de Georges Braque, d’André Lhote, qui insistent sur une vision sociale du port. « Les dockers ont été les premiers syndicalistes à remuer la société, lors des grandes grèves à la fin du XIXème siècle », rappelle Thierry Saumier.

Tout au long de cette « exposition fleuve », le visiteur est témoin des révolutions artistiques. Ainsi, on s’émerveille devant ce tableau de Paul Signac, « Marseille, le vieux port », en 1905, symbole du post impressionnisme. L’artiste a « habillé » sa toile de points de couleurs. Le résultat est étrange, il faut reculer pour mieux voir le tableau. « Cette technique a été utilisée après que l’on ait découvert que les yeux humains pouvaient réunir des couleurs qui étaient juxtaposées », explique-t-il.

Nicolas César

Informations : « Sur les Quais – ports, docks et dockers, 1860-1940 », jusqu’au 14 juin au Musée des beaux-arts de Bordeaux (20 cours d’Albret, tél: 0556102056, www.bordeaux.fr) et à la Galerie des beaux-arts de Bordeaux, aile Nord (Place du colonel Raynal, tél.: 0556965160). Ouvert tous les jours de 11heures à 18heures, sauf le mardi et les jours fériés. Tarifs: 5€ (gratuit – 18 ans).

 

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