35 000 spectateurs au Festival Biarritz Amérique latine!


Photo F. D.

35 000 spectateurs au Festival Biarritz Amérique latine!

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 04/10/2014 PAR Felix Dufour

Ainsi, présidé par Atiq Rahimi, assisté de Maria Kodama, Miguel Courtois, Catherine Dussart et Joan Agui le « corazon » du jury  « long métrage » de ce 23e Festival Biarritz Amérique latine aura fini par battre pour  le film de Laurent Cantet, « Retour à Ithaque » produit par Cuba. De coeur, il aura été beaucoup question en ce samedi soir  lors de la procamation du résultat. En effet, le réalisateur qui avait remporté « l’abrazo », cette statuette symbolisant les relations affectueuses entre les deux continents était absent. Pour cause…de mariage à Paris qui l’a pris dans ses bras aussi…. C’est l’explication de l’absence fournie samedi soir à l’assistance par le délégué général Marc Bonduel. D’autres abrazos ont été distribués, (le palmares  sur http://www.festrivaldebiarritz.com/resultats-2014 ) notamment le prix d’interprétation masculine qui a été attribué à Hector Noguera et Nestor Guazzini pour le film « M. Kaplan » (notre photo).

Emotion enfin lorsque le président Jean-Marie Dupont a annoncé qu’ « à 76 ans, il était temps de  passer la main ». Ces deux personnes auront véritablement ressuscité ce festival devenu l’événement de la rentrée culturelle et ludique de Biarritz, certes, mais aussi pus largement de ce bassin de vie qui va de Bayonne à Bidart en passant par Boucau. Et qui a connu des moments intenses.

L’événement Maria Kodama, les yeux de BorgesEn contemplant vendredi en fin de matinée, une salle des Embassadeurs archi comble, pour une nouvelle rencontre littéraire et universitaire l’écrivaine Maria Kodama n’en croyait pas trop ses yeux. Jury de prix littéraire, c’est la première fois qu’elle a été sollicité pour faire partie du jury long métrage. Maria Kodama, née en Argentine née de père japonais et de mère alemano-espagnole a connu un destin hors du commun. A l’âge de 16 alors qu’elle vient d’obtenir un diplome de philosophMaria Kodamaie et de littérature, elle rencontre le futur homme de sa vie, le grand Jorgue Luis Borges. Fascinée par ce poète et écrivain exeptionnel elle devient sa  muse et son assistante pendant 38 ans, qui l’accompagnera une bonne partie de sa vie, particuièrement quand à partir de 1956, il devient aveugle.

La reconnaissance internationale de Borges commence dans les années 60. L’année suivante, il reçoit le Prix international des éditeurs qu’il partage avec Samuel Beckett.  La vie de Maria Kodama sera faite de voyages étonnants avec ce génie littéraire qu’elle n’épousera que l’année de sa mort à l’âge de 87 ans à Genêve en juin l989. Depuis l’écrivaine et traductrice consacre sa vie à faire perdurer sa mémoire; elle a ainsi créé en 1988 une Fondation internationale Jorgue Luis Borges dont elle est la présidente. Le président du jury Atiq Rahimi et Philippe Lefait, grand reporter qui a dirigé le magazine culturel « Les mots de minuit », chargés d’animer cette rencontre avec la professeur bordelaise Carla Fernandes étaient plutôt émus d’animer cette convresation qu’elle mena les trois quarts du temps en français, sauf quand il s’agissait d’exprimer la pensée profonde du maître. Et avec humour, elle tordit certaines légendes ou inexactitudes sur l’auteur de « Le Livre de sable » en 1975 ou « Les Conjurés » en 1985 mais aussi dont des oeuvres furent adaptées à l’écran par Carlos Saura ou Bertolucci.

Culture sud américaine, sauce convivialeOutre ces rencontres enrichissantes, le maître mot de ce festival aura été la convivialité. Que l’on partage avec des réalisateurs et comédiens qui sont venus expliquer leur oeuvre au publics avant les projections ou lors d’échanges organisés, toujours salle des Ambassadeurs qui a remarquablement porté son nom cette semaine. Si les journalistes avaient tout loisir de rencontrer comédiens et réalisateurs, ces derniers sont allés en permanence à la rencontre du public, comme le réalisateur mexicain Emilio Maillé, primé en 2012 et qui reçut un FIPA d’or en 1997 pour un documentaire sur le torero Carlos Arruza ou bien encore le Chilien Cristiàn Jimenez qui concourait parmi 10 autres films avec « La Voz en off ». 
Moralité:  Biarritz et l’Amérique latine est devenue une véritable histoire d’amour. De quoi inspirer un prochain long métrage…

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Nouvelle-Aquitaine
À lire ! CULTURE > Nos derniers articles