La « vitrine » de Talence
Cette renommée internationale a beaucoup profité à la ville, comme le souligne le maire de Talence, Alain Cazabonne: « On ressent une certaine paternité envers l’évènement d’autant plus qu’il représente désormais une superbe vitrine de notre ville. » précise M. Cazabonne. De ce fait, l’évènement ne semble pas passer inaperçu pour les habitants de Talence. « On voit bien que les gens viennent nombreux et en famille, en même temps c’est la dernière épreuve de la saison donc ils sont assurés de voir une grande partie des meilleurs athlètes du monde. » observe le maire. Cet intérêt pour la compétition se manifeste aussi par le nombre croissant de demandes de bénévolat au cours de l’évènement. « On a 250 bénévoles sur le meeting, et encore, l’on ne pouvait accueillir toutes les demandes. » note M. Cazabonne.
Un Décastar ouvert aux plus jeunes
Les organisateurs ne font que renforcer cet intérêt populaire pour le meeting en se tournant de plus en plus vers les plus jeunes. « On veut donner aux jeunes athlètes la possibilité de se produire devant un public. » précise Jean-Paul Durand. « Alors qu’au quotidien ils s’entraînent sur un stade vide, là, au moins, ils ont des spectateurs qui pourront les applaudir. » C’est dans cet objectif, que, sous l’égide du Conseil Général de la Gironde, des benjamins/nes et minimes girondins/nes participent chaque année, après sélection, aux épreuves de sprint et de triathlon durant le Décastar. « C’est vraiment sympa, on se sent comme lors des grandes compétitions, et le soutien du public donne envie de faire le maximum. » raconte Alexandre, 13 ans, de Saint Médard, vainqueur de sa série du 100m.
Les organisateurs n’ont cependant pas pensé qu’aux benjamins et minimes. Ainsi, pour la première fois cette année, les meilleurs sprinteurs et sprinteuses cadets et juniors ont la possibilité de mesurer leurs forces sur 150 m. Quant au espoirs et seniors, huit sélectionnés régionaux de niveau national et international s’affrontent, aussi pour la première fois, dans une course à élimination, connue autrement sous le nom de course « à l’américaine ».
« Faites de l’athlétisme! »
« Il s’agit aussi de la promotion de l’athlétisme chez les jeunes en général. » ajoute M. Durand. Et ce en particulier par l’intermédiaire du l’US Talence athlétisme. « C’est vrai que l’on a voulu remettre à l’honneur le club local de Talence, qui, grâce au Décastar, peut toujours compter sur le fait d’accueillir plus de jeunes à la rentrée. » D’où l’organisation, par le club de l’US Talence lui-même de deux évènements: une course handisport et le Déca Junior. Ce dernier offre aux enfants la possibilité d’« imiter et reproduire », lors de différents ateliers, « les gestes des sportifs sur le terrain. » explique M. Durand.
En revenant aux professionnels…
Il ne faut tout de même pas oublier que le Décastar reste, avant tout, un meeting sportif faisant partie du calendrier de l’IAAF. Et c’est justement ce côté là que les organisateurs comptent développer. « Mon rêve serait de voir aligner les meilleurs athlètes français dans chaque épreuve. » avoue M. Durand. « Car le but ce n’est pas forcément d’avoir les plus grandes stars mondiales du décathlon, qui vont être au dessus du lot. Le plus important c’est que les compétiteurs soient homogènes dans leurs performances; qu’il y ait une vraie « bagarre entre eux ». Le public aime ça. » conclue le président.
Piotr Czarzasty
Crédit Photo: Jacques Lavie, Club « Temps de pause »