200 000 tonnes équivalent Carbone (equC). Ce sont les émissions générées chaque année par les activités directes et indirectes de la filière viticole bordelaise, de la production à la commercialisation des vins. Le poste le plus polluant est celui des fournitures avec 85.000 tonnes equC, ce qui représente 43% des émissions totales. Cela s’explique notamment, par la forte consommation de verre de la filière (42.600 tonnes equC) pour l’embouteillage. Le deuxième poste concerne le transport du vin (camions), qui constitue 18% des émissions totalesavec 37.000 tonnes equC. Quant au troisème poste, il s’agit des déplacements de personnes, entre autres, des visiteurs pour l’oenotourisme, voyages promotionnels. Même les transports des saisonniers sont comptabilisés. Ils représentent 12% des émissions totales (23.000 tonnes equC).
98% des viticulteurs se sentent concernés par la protection de l’environnement
A partir de cette étude, le CIVB a donc promis de réduire les émissions de la filière de 30.000 tonnes d’ici cinq ans, soit une baisse de 15% des émissions. « C’est un objectif très réaliste, qui s’inscrit dans l’objectif de la France de réduction de 75% d’ici 2050 « , assure Muriel Barthe, directrice du service technique du CIVB. A cet égard, un plan stratégique sera présenté en février. Le CIVB envisage, notamment, d’alléger les bouteilles et d’améliorer les »process » des verriers, d’optimiser les chargements, en développant le fret maritime depuis Bordeaux, de réduire l’utilisation des engrais et des produits phytosanitaires. Une initiative approuvée par 68,9% des viticulteurs, selon une enquête BVA.Dans cette enquête, on remarquera que 98% se sentent très concernés par la protection de l’environnement.
Nicolas César