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PUBLIÉ LE 05/06/2014 PAR Solène MÉRIC«L’évolution de la fréquentation des TER est telle que le centre de maintenance d’Aquitaine n’est plus en capacité de réaliser la maintenance de tous les TER à Bordeaux» explique Philippe Lucchese, le directeur du technicentre Aquitaine. Conséquence, «un certain nombre de TER sont acheminés sur des centres de maintenance des régions limitrophes comme Saintes, Limoges, Saint-Pierre-des-Corps… Ce qui cause beaucoup d’indisponibilités des rames». Et par conséquent une perturbation du service pour les voyageurs. Si le centre a bien tenté de s’adapter en organisant le travail 365 jours par an et 24/24h, la solution est restée insuffisante. En outre,«à ce premier élément lié à la capacité, s’ajoute l’arrivée des nouveaux matériels (Régiolis et Régio2N, ndlr) dont les rames sont plus longues que les matériels pré-existants». Les travaux et aménagements lancés ce jeudi étaient donc devenus nécessaires.
La première pierre posée ce matin par le Président de Région et le Directeur général SNCF Régions et Intercités, vient donc symboliser en réalité deux volets dans les travaux à entreprendre: «la modification du centre existant, qui va être rallongé et modernisé, et la construction d’un nouvel atelier qui fait la longueur des nouvelles rames et qui bénéficie de nouvelles installations», détaille Philippe Lucchese. Ce nouveau bâtiment de 2000 m², contiendra deux voies de 81 m, équipées de passerelles d’accès en toiture pour intervenir sur les équipements techniques des rames, et un centre de pilotage pour optimiser le management opérationnel sur site. Au programme également, une aire de nettoyage des rames, afin de procéder à leur « détagage ».
« Le service public et la performance économique du territoire »
Pour Alain Le Vern, ce renouveau du centre de maintenance en fera «un lieu de l’excellence industrielle » sur lequel travailleront environ 550 cheminots, dont il a souligné l’effort de formation constant, au fil des évolutions technologiques des rames et donc de leur maintenance.
Alain Rousset a, quant à lui, tenu à rappeler les chiffres de l’investissement de la Région dans les TER, depuis qu’elle est devenue autorité organisatrice de ces transports suite à un transfert de compétence de l’Etat. « Depuis 12 ans la Région a investit 650 M€ en rames neuves ou rénovées, 30M € sur 80 gares et haltes ferroviaires. Les TER représentent 244M € de Budget annuel. Tout périmètre confondu entre 2010 et 2020, nous aurons investit 2,5mds €. Des sommes investies d’abord pour le service public, pour la performance économique du territoire et pour les usagers.» S’il a admis que la Région doit faire un effort de compétitivité sur l’intermodalité, en facilitant les ruptures de charges, en décidant des meilleurs horaires ou encore en développant davantage un service à la carte pour les usagers, il n’a pas manqué de souligner «une exigence» vis-à-vis de la SNCF, «faire des efforts de productivité». Une exigence d’autant plus justifiée que la totalité de l’opération (25M€) est intégralement supportée par le Conseil régional lui-même. Les travaux doivent être terminés début 2016.
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