Le centre d’aide au travail de Pau, mis en difficulté par la liquidation de la Camif


DR

Le centre d'aide au travail de Pau, mis en difficulté par la liquidation de la Camif

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 09/11/2008 PAR Nicolas César

« Nous avons appris la liquidation judiciaire de la Camif particuliers par la presse. Depuis, nous n’avons eu aucun contact. Après plus de 20 ans de collaboration, nous étions en droit d’attendre un peu plus de considération », fulmine Thierry Willocq, directeur de l’ESAT (ex CAT) Le Hameau à Pau. La nouvelle est d’autant plus difficile à accepter que la Camif représentait 90% des débouchés de son atelier de menuiserie. Du coup, celui-ci, qui leur fabriquait des bureaux et des chambres à coucher, se retrouve avec un impayé de 145 000 euros et un stock de 1 800 meubles « sur les bras », d’une valeur de 200 000 euros. Car, tous les produits étaient stockés dans leurs locaux et envoyés directement chez le client. Pour Thierry Willocq, l’effet de surprise a été totale. Rien ne leur avait laissé présager une telle « chute ». « Nous avons eu une réunion avec des responsables de la Camif à Niort le 25 septembre, où ils nous avaient même demandé de travailler sur de nouveaux projets », s’étonne Alain Bordenave, responsable de la production de l’atelier de menuiserie de l’ESAT. Quelques jours avant la liquidation judiciaire, les commandes affluaient encore. « On savait que la situation était difficile. Mais, après une baisse de 25% au premier trimestre, les commandes avaient bien repris depuis cet été », souligne Thierry Willocq.

Les travailleurs handicapés dans l’attente de nouveaux contrats
Pour les 45 travailleurs handicapés de cet atelier de menuiserie, la liquidation judiciaire de la Camif particuliers a été reçue comme un « choc ». « Cela en a déstabilisé quelque uns. Ils ont peur d’être mis à la porte », confie Alain Bordenave. Pourtant, de part son statut, l’ESAT, dont une partie des frais de fonctionnement est pris en charge par la Dass (Direction des affaires sanitaires et sociales), a l’obligation de conserver l’ensemble du personnel. Pour pallier à cette importante baisse d’activité, Thierry Willocq a donc réduit les effectifs de l’atelier menuiserie de 45 à 15 salariés et affecté ces ouvriers au service des espaces verts et à la rénovation des locaux, des services, qui ont actuellement besoin de renforts. « Nous pourrons les occuper jusqu’à la fin de l’année, mais après nous serons obligés de trouver de nouveaux contrats, sans quoi, c’est l’ensemble de l’ESAT qui sera en difficulté », s’inquiète-t-il. Pour l’heure, il multiplie les contacts, sans succès. Le contexte actuel de crise économique ne lui facilite pas la tâche. Thierry Willocq sait qu’il ne sera pas simple de « remplacer » la Camif, qui représente chaque année 600 000 euros de chiffres d’affaires et 30% des recettes de l’ESAT. En attendant, la première urgence est de se libérer du stock de meubles. L’ESAT les « brade » donc au prix usine aux particuliers et collectivités intéressés. « Nous livrons dans toute la France », ajoute Thierry Willocq, un brin désemparé par la situation.

Nicolas César

Contact : ESAT Le Hameau à Pau : 05.59.02.81.57

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Pyrénées-Atlantiques
À lire ! ÉCONOMIE > Nos derniers articles