« Portrait of a Lady », nouvelle exposition à la Galerie des Beaux-Arts de Bordeaux


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« Portrait of a Lady », nouvelle exposition à la Galerie des Beaux-Arts de Bordeaux

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 26/09/2008 PAR Piotr Czarzasty

L’idée de l’exposition est née à la suite de la constitution en 2006, de la base de données « La Fayette » sur les oeuvres américaines dans les collections publiques françaises. En dehors des tableaux et photographies achetés par l’Etat, les artistes eux mêmes n’hésitaient pas à offrir certains des plus beaux fruits de leur travail. Comme leur présence au sein des collections nationales françaises leur faisait gage de prestige dans le monde de l’art, on notera notamment de tels artistes comme Cecilia Beaux, Mary Cassatt ou John White Alexander (avec Le Portrait Gris) qui ont ainsi enrichi les collections du Musée du Luxembourg par exemple.

La femme – inspiration inépuisable
Mais pourquoi la femme ? « C’était un choix qui s’imposait par lui même. » avoue Vanessa Lecomte, attachée de conservation du Musée d’Art Américain Terra. « en examinant les collections de l’art américain des différents musées de France, l’on pourra être frappé par la prédominance de la représentation de la femme. » Une des raisons de cet état de faits serait la place qu’occupe la femme américaine dans l’imaginaire européen à la fin du XIX s.

L’américaine, celle qui bouleverse les moeurs
C’est l’image d’une femme simple, honnête mais très libre dans son comportement au quotidien, voire, affranchie des règles de conduite reconnues au sein de la société française. C’est précisément cette attirance empreinte d’ambiguÏté qu’ont voulu exploiter les artistes américains. Cette image, ils l’ont d’ailleurs eux-mêmes façonnée, et cela en grande partie à travers les romans de Henry James ( Les Européens et The Portrait of a Lady-d’où l’intitulé de l’exposition). Plusieurs passages, comme ceux décrivant par exemple les jeunes femmes américaines fréquentant des jeunes gens sans chaperon ont dû certainement troublé l’opinion française de l’époque.

La femme, un prétexte ?
En regardant ces oeuvres de plus près, l’on aura du mal à échapper à cette sexpo ladiesensation d’une femme érigée en objet d’art. Elles donnent toutes l’impression de femmes bien éduquées, séduisantes, riches et conscientes de leur charme envoûtant. Mais dans un deuxième temps, l’on pourra se rendre compte que la femme ne constitue souvent qu’un prétexte pour montrer la splendeur d’une robe, mettant en avant la lourde opulence des velours, les étoffes légères et l’éclat des bijoux. Pour focaliser encore plus l’attention sur cet aspect vestimentaire, les femmes sont en général peintes de dos ou de profil, nous laissant découvrir parfois leur visage que dans le reflet d’un miroir. (voir The Lady in Red de W.T.Dannat; Blue and Gray de O.H.Peets; The Mirror de D.M.Bunker)

Peinture ou photographie ?
En dehors des peintures, c’est enfin une sélection de photographies « picturales » qui complète l’exposition. Les photographes sont ici « poussés à se penser comme des artistes et à exprimer leurs idées artistiques à travers la grammaires de l’art. » comme l’explique Henry Peach Robinson dans son ouvrage L’effet artistique en photographie de 1869. C’est un style tout à fait singulier qui se dessine ainsi devant nous. Celui-ci, apparenté à la peinture, redéfinit ainsi le rapport entre le photographe et son modèle. C’est une sensation assez spectaculaire qui nous envahit en regardant ces oeuvres. On est difficilement en mesure de retrouver nos repères, suspendus entre ce qui est à nos yeux une photographie, mais qui ne lui ressemble guère ayant tendance plutôt à se convertir en une toile de peinture.

Piotr Czarzasty


Renseignements :
Musée des beaux-arts
20 cours d’Albret
33000 Bordeaux
Tél. : 05 56 10 20 56

Dates / Horaires :
Jusqu’au lundi 5 janvier 2009
Tous les jours de 11h00 à 18h00
sauf mardi et jours fériés.

Visites commentées :
tous les mercredi et samedi à 16h00

Tarifs :
Plein tarif : 5 €
Tarif réduit : 2,50 €
Gratuit pour les scolaires et étudiants en groupe avec leurs accompagnateurs, jeunes de moins de 18 ans, personnes handicapées, détenteurs de cartes professionnelles (conservateurs, presse, icom), titulaires du Passeport « Bordeaux Découverte » (Office du Tourisme), personnel municipal.
Visites commentées : entrée + 3 €

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