L’appétit du RN pour deux circonscriptions de Gironde rural


Après les scores de Marine Le Pen dans certaines commues rurales, le RN vise ses premiers sièges de députés en Nouvelle-Aquitaine dans le Nord Gironde.

Hager Jacquemin et Edwige Diaz candidates du Rassemblement National sur les circonscriptions 12 et 11 de la GirondRN

Hager Jacquemin et Edwige Diaz candidates du Rassemblement National sur les circonscriptions 12 et 11 de la Girond

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Publication PUBLIÉ LE 09/06/2022 PAR Cyrille Pitois

La Gironde avait massivement basculé en Macronie, au lendemain des législatives de 2017. Que va-t-il se passer en 2022, face à une gauche plus rassemblée et après les scores de Marine Le Pen dans de nombreuses communes rurales à la présidentielle ? Le Rassemblement national fonde de grands espoirs sur la onzième dans le Nord Gironde avec la candidature d’Edwige Diaz et dans une moindre mesure, sur la douzième dans l’Entre-deux-Mers. Mais face à la multiplicité des candidatures et l’émiettement prévisible des reports entre les deux tours, rien n’est joué.

Les territoires de Gironde vont-ils renouveler leur confiance aux candidats de la majorité présidentielle qui avaient détrôné en 2017 les 11 députés PS sur 12 élus en 2012 ? C’est l’enjeu du scrutin législatif éclairé par les résultats du 1er tour de la présidentielle 2022 à l’issue duquel le podium était semblable à celui de 2017. Ce qui donne des éléments de comparaison.

Pour faire court, la Macronie conserve ses positions partout dans le département, après cinq années à l’épreuve gouvernementale, si l’on en croit les résultats de la présidentielle. Sauf que dans pas mal de communes, souvent les moins peuplées, Marine Le Pen a creusé l’écart. C’est le cas dans le Nord Gironde, cette 11 e circonscription, où Marine Le Pen a mis treize points dans la vue de Macron à la présidentielle tandis que Mélenchon n’y a pas progressé.

Le leader départemental du PC exclu du jeu

Et la candidate Rassemblement national au siège de député, Edwige Diaz, représentante départementale du parti de Marine Le Pen est aussi leader de l’opposition au conseil régional et depuis quelques mois l’une des porte-parole de Marine Le Pen et membre du bureau éxécutif du RN. Autrement dit, elle se donne les moyens de bousculer la sortante LREM Veronique Hammerer. Cette dernière a bien conscience du danger au vu des 11 000 voix d’avance du RN à la présidentielle et revendique ses actions en faveur de la solidarité, la transition énergétique ou la viticulture. Le secrétaire fédéral du Parti communiste en Gironde, Sebastien Laborde se serait bien vu ferrailler dans cette circonscription. Mais la NUPES lui a préféré le conseiller municipal de Saint-André, l’insoumis Matthieu Caillaud pour tenter d’arracher un ticket pour le deuxième tour. En assumant sa position « pour la sortie du nucléaire, » Matthieu Caillaud marche sur un fil dans une circonscription où la centrale du Blayais est le premier employeur. Tandis qu’un certain nombre d’acteurs locaux poussent la candidature du site pour un EPR.

Avec douze candidatures, de l’extreme gauche à l’extrême droite, la secrète alchimie des reports de voix ne manquera pas de générer quelques inconnues entre les deux tours, quels que soient les résultats du premier.  

Les candidats :

Mathieu Caillaud (Nupes/LFI)

Zina Ahminou (Lutte ouvrière)

Caroline Goguet (Mouvement pour les animaux)

Caroline Chalopin (Reconquête)

Bastien Noury (Parti radical de gauche)

Eddie Puyjalon (Mouvement de la ruralité)

Bruno Grangé (Debout la France)

Regine Blatter (Parti animaliste)

Edwige Diaz (Rassemblement national)

Charles Reny (Union citoyenne pour la liberté)

CecilePicard (Les Républicains)

Veronique Hammerer (LREM)


L’ancienne secrétaire d’Etat change de vie

Dans la douzième circonscription, celle de l’Entre-Deux-Mers, la bataille va aussi être tendue pour s’asseoir dans le fauteuil de la sortante LREM Christelle Dubos qui ne repart pas. Celle qui a passé deux ans au gouvernement où elle a notamment œuvré à la sécurisation des pensions alimentaires, veut faire autre chose de sa vie. En revanche son suppléant Pascal Lavergne, ancien maire de Monségur, qui a siégé pendant deux ans au Palais Bourbon, souhaite renouer avec le rôle d’élu de la Macronie. L’adjointe au maire LFI de Créon, Mathilde Feld sera la candidate Nupes. Un autre élu local, le maire de la Réole, Bruno Marty, n’a pas l’intention de faire de la figuration. Ex-PS, sa dissidence va marcher sur les platebandes de la Nupes et de la majorité présidentielle. Autrement dit la qualification pour le second tour devrait se jouer dans un mouchoir. Reste à savoir quel rôle sera dévolu à la candidate RN, Hager Jacquemin, élue d’opposition à Saint-Savin, dans la circonscription voisine? Elle est un des espoirs du RN après les scores de Marine Le Pen dans certaines communes du secteur. « Des scores dans des communes qui comptent peu d’habitants, » temporise le politologue Jean Petaux.  

Les candidats :

Bruno Marty (divers gauche)

Bastien Mercier (Les Républicains)

Pascal Lavergne (Ensemble ! Majorité présidentielle)

Hager Jacquemin (Rassemblement national)

Yves d’Amécourt (Mouvement de la ruralité)

Richard Lavin (Lutte ouvrière)

François Xavier Marques (Reconquête !)

Véronique Silverio (Écologistes)

Mathilde Feld (Nupes La France Insoumise)

Yunyue Jacquelin (droite souverainiste)


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