Cela fait désomais près de dix ans que les collectivités territoriales préparent avec les industriels locaux l’après Total et la fin de l’exploitation du gisement de gaz de Lacq. Ceci étant, l’exploitation va se poursuivre, mais à « débit réduit » pendant 30 ans à des fins industrielles et non plus commerciales. Il s’agit seulement d’alimenter en énergie et en matière première soufrée des industries locales. Pour préserver au moins 1 000 emplois sur place, Total E&P France (TEPF), Total Développement Régional et les collectivités territoriales ont signé jeudi une convention volontaire de revitalisation de Lacq. Le projet, « Lacq 2030 », consiste à faire de ce secteur une « Carbon Valley ».
Toray veut faire de Lacq sa base européenneCe n’est pas une utopie. D’ailleurs, le grand groupe japonais Toray Carbons Fibers Europe (39 000 salariés dans le monde et 15,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires) construit actuellement sur place une nouvelle usine de 160 000 mètres carrés pour la production de polyacrylonitrile (PAN), la matière première nécessaire à la fabrication de carbone. Toray souhaite faire de Lacq sa base européenne pour fournir des matériaux composites aux secteurs de l’aéronautique, de l’automobile et de l’éolien. Cette usine, qui sera mise en service en mai 2014, représente un investissement de 130 millions d’euros. Ce projet est soutenu à hauteur de 12 millions d’euros par le Conseil régional d’Aquitaine, le Conseil général des Pyrénées-Atlantiques et la Communauté de communes de Lacq. Un bel exemple de collaboration intelligente entre industriels et élus locaux.
La revitalisation du bassin de Lacq est en marche
La revitalisation du bassin de Lacq est en marche