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PUBLIÉ LE 04/04/2009 PAR Nicolas César« C’est scandaleux, lamentable… » !, s’exclame Claude Soubiran, le maire de Saint-Vincent-de-Paul. En effet, sur les routes peu fréquentées de sa commune, on trouve de tout sur les bas côtés : des jouets d’enfants, de l’huile de vidange, des canapés, des panneaux de carrelage, des bouteilles de vin, des pneus… Le tout, en plein dans un ruisseau… Le spectacle est désolant. « J’ai honte. Ceci me rend malade. On ne peut pas accepter de telles incivilités », s’emporte Pierre Soubabère, le maire de Saint Louis de Montferrand. « Je ne comprends pas, il y a un centre de recyclage gratuit à Ambès et Ambarès », poursuit-il. Par ailleurs, « les artisans, eux doivent payer et certains n’hésitent pas à balancer des morceaux entiers de carrelage, des tuiles dans les sentiers », s’agace-t-il.
150 bénévoles
C’est justement en observant l’amoncellement des détritus aux abords des sentiers que Bernard Velasquez, conseiller municipal à Saint-Louis-de-Montferrand a eu l’idée de rassembler les quatre communes de la presqu’île d’Ambès pour mener une opération d’envergure et « sensibiliser le grand public à la préservation de cet environnement classé Natura 2000 ». « Il y a ici 33 espèces protégées », rappelle-t-il. Une idée approuvée aussitôt par les maires des communes concernées et à laquelle la CUB (Communauté urbaine de Bordeaux) et Véolia se sont associées en prêtant des bennes et des camions pour ramasser les déchets. Les communes ont donc appelé leurs citoyens à venir leur prêter main forte pour nettoyer les abords des routes. Environ 150 bénévoles ont répondu, dont quelques enfants de Saint Louis de Montferrand.
150 m3 de déchets… Certains maires vont déposer plainte
L’opération sera malheureusement probablement reconduite, mais le maire de Saint-Vincent-de-Paul a d’ores et déjà décidé de porter plainte à la gendarmerie pour les dommages causés par tous ces détritus sur sa commune. Des documents bancaires comportant des noms ont été retrouvés parmi les déchets… Pour information, les amendes pour ceux qui prennent la nature pour une décharge publique se situent entre 100 et 1000 euros. Au total, 150 m3 de déchets ont été collectés. Deux bennes seulement avaient été prévues pour les ramasser, au final il en faudra quatre. « On ne pensait pas trouver autant de déchets », soupire Bernard Velasquez. « C’est un spectacle choquant. Pour tenter d’endiguer ce phénomène, il faut sensibiliser les enfants dès le plus jeune âge », conclut Michel Héritié, le maire d’Ambarès.
Nicolas César
