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PUBLIÉ LE 02/07/2009 PAR Nicolas CésarLa passerelle ferroviaire Eiffel avait été placée en juin 2008 sous la protection du ministère de la Culture. En effet, son propriétaire, Réseau Ferré de France (RFF) souhaitait la détruire, car sa réhabilitation était jugée trop coûteuse. Une décision qui n’était pas du goût de l’Unesco, qui avait menacé de remettre en cause le classement de Bordeaux au Patrimoine mondial. Car, ce pont d’une longueur de 450 mètres, qui franchit la Garonne à proximité de la gare Saint-Jean, est une oeuvre de jeunesse de Gustave Eiffel, qui n’a pas conçu l’ouvrage mais en fut, à 26 ans, le maître d’oeuvre. « C’était un peu son laboratoire. Elle est importante car il y a mis au point les techniques qu’il a mis en oeuvre ensuite », a rappelé Myriam Larnaudie-Eiffel, une descendante bordelaise, porte-parole de l’association de défense de la passerelle. Prenant acte de cette décision de la classer, la direction régionale de RFF a précisé que « cette passerelle n’a plus d’utilité ferroviaire » et qu’elle était « prête à la céder à la collectivité qui en aura besoin ».
Quel avenir pour la passerelle Eiffel ?
Si la passerelle est sauvée de la destruction, la question de son avenir demeure. Selon l’association de défense de la passerelle, plusieurs pistes sont envisagées pour pérenniser l’ouvrage: en faire une passerelle pour piétons et cyclistes, y accueillir un transport en commun dans le cadre de l’aménagement du quartier de la gare voire le transformer en lieu culturel. Un diagnostic mené sous l’égide des autorités a conclu que la structure de la passerelle était « en très bon état », selon Myriam Larnaudie-Eiffel, qui chiffre le coût de la reconversion à « huit à dix millions d’euros ». En 2008, une étude réalisée pour la mairie de Bordeaux avait conclu à un tout autre coût, entre 22,3 millions et 16,2 millions d’euros, « selon que la passerelle est ou non rendue accessible au public ».
Nicolas César
