La Nuit de la Solidarité : une grande première à Bordeaux


Jeudi soir, le Maire de Bordeaux Pierre Hurmic a lancé la Nuit de la Solidarité dans la ville, accompagné de Delphine Jamet, Harmonie Lecerf, Ken Wong Youk Hong et Emmanuel Langlois

Le Maire de Bordeaux Pierre Hurmic lance la Nuit de la Solidarité dans la ville, accompagné de Delphine Jamet, Harmonie Lecerf, Ken Wong Youk Hong et Emmanuel LangloisKilian Lavaud

Le Maire de Bordeaux Pierre Hurmic lance la Nuit de la Solidarité dans la ville, accompagné de Delphine Jamet, Harmonie Lecerf, Ken Wong Youk Hong et Emmanuel Langlois

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Publication PUBLIÉ LE 21/01/2022 PAR Kilian Lavaud

C’est devant le QG de la Maison de Quartier Cœur de Bastide, le jeudi 20 janvier au soir, que le maire de Bordeaux Pierre Hurmic a donné le top départ de la toute première Nuit de la Solidarité dans la capitale girondine. L’événement d’ampleur internationale consiste en la collecte de données quantitatives et qualitatives auprès des sans-abri de la ville, dans le but de mettre en place des politiques adaptées.

L’opération de mobilisation générale et solidaire est annuelle, mais « c’est la première fois que la ville de Bordeaux s’implique pour cette Nuit de la Solidarité », se félicite Pierre Hurmic, maire de Bordeaux. Omniprésente autour du monde, de New York à Bruxelles, de Sydney à Athènes, elle a débarqué en France, à Paris, en 2018. Depuis, la Nuit de la Solidarité mobilise l’Hexagone et cette année, « c’est 27 communes qui font cette nuit en même temps », souligne Harmonie Lecerf, adjointe au maire chargée de l’Accès aux droits et des solidarités.

Bordeaux, solidaire

Cette année, la ville a mobilisé « 130 équipes pour couvrir 90 zones bordelaises, 180 agents, plus de 600 personnes qui ont répondu à l’appel et environ 450 bénévoles sur le terrain à cause des annulations liées à la covid », indique Harmonie Lecerf. Et tout cela en collaboration avec l’INSEE, la CCAS, la Dihal, l’État, des associations, les services sociaux, les services municipaux, des élus. 

Cette « très grosse opération bien travaillée en amont », explique le Maire de Bordeaux, a pour objectif d’aller « à la rencontre de ces gens qu’on ne voit pas », les sans-abri, et leur poser des questions afin de récolter des données, de prendre en compte leurs profils et leurs besoins. « Les connaître et les rendre visibles », synthétise-t-il. 

Mais cette année, c’est spécial, car la Nuit de la Solidarité se fait en même temps que le recensement des habitations mobiles et des personnes sans-abri réalisé tous les 5 ans par l’INSEE. « Cette nuit va compléter le recensement de l’INSEE avec des données qualitatives », glisse Delphine Jamet, adjointe au maire en charge de l’Administration générale avant le départ des équipes. « On va donc compter les personnes mais on va aussi poser des questions et prendre des éléments sur leur genre, leur âge, leur situation administrative, si elles ont appelé le 115, depuis quand elles sont dans la rue, pourquoi elles s’y sont retrouvées la première fois… Cela qui va permettre d’affiner les politiques publiques, les partenariats sur place, le nombre de place d’hébergement d’urgence, le type de place d’hébergement d’urgence. Ce qu’on veut, c’est avoir des données plus claires qu’un simple chiffre », raconte Harmonie Lecerf. Elle complète : « les chefs d’équipe et les bénévoles ont reçu une formation donnée par nos équipes et le samu social. Les consignes données, c‘est de respecter le consentement des personnes, ne pas insister si on sent que la personne n’adhère pas ou n’est pas à l’aise et ne pas être brusque avec les personnes, être plutôt à leur écoute. »

Dans le respect d’un protocole sanitaire strict (masque, distance de sécurité, invitation à réaliser un autotest ou un test de dépistage dans la journée pour les bénévoles), les équipes sont ainsi partie dans la nuit bordelaise accompagnées de 16 agents de l’INSEE, mais aussi de patrouilles de police dans un cadre sécuritaire.

En plus d’informations amenant à la mise en place de nouvelles politiques, l’événement a pour mission de « provoquer une prise de conscience collective, de mobiliser sur les questions de grande exclusion, être ensemble sur le terrain (…) et donc donner un chiffre très parlant qui va donner l’image du sans-abrisme à Bordeaux et tous les efforts que nous avons à faire », conclut l’adjointe au maire en charge de l’Accès aux droits et des solidarités.



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