La Nouvelle-Aquitaine dans le collimateur de l’Elysée


Huit ans après sa naissance, la région Nouvelle-Aquitaine serait menacée par Emmanuel Macron qui prépare une vaste réforme institutionnelle. Dans les hypothèses de travail, la casse des quatre plus grandes régions françaises.

Emmanuel Macron Alain RoussetAqui

Alain Rousset comme ses collègues des autres régions n'ont pas été consultés par le Président, pour préparer sa réforme

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 10/02/2023 PAR Cyrille Pitois

Tandis que la vie politique semble monopolisée par la réforme des retraites, il bruisse de plus en plus en fort que le Président de la République prépare déjà l’étape suivante et travaille sur une vaste réforme institutionnelle. Il consulte d’ailleurs sur cette question. Les anciens locataires de l’Elysée, François Hollande et Nicolas Sarkozy, le président du Sénat, Gérard Larcher et la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet défilent au palais présidentiel.

En parallèle, le président de la commission des lois à l’Assemblée, Sacha Houillé et l’ex-garde des Sceaux, Nicole Belloubet, seraient en train de préparer une vaste consultation des militants du parti Renaissance sur cette perspective.

Et quitte à changer quelques  règles du jeu, le projet ratisserait plutôt large. Avec pêle-mêle, le retour du conseiller territorial par fusion des mandats de conseiller départemental et conseiller régional, le retour du septennat avec une élection à mi-mandat, la réintroduction d’une dose de proportionnelle, la simplification du référendum d’initiative partagée (RIP), la réduction du nombre de parlementaires, ou même la fin du poste de Premier ministre.

Dans cette liste des pistes de travail, le redécoupage des régions serait également sur le bureau du Président. Dans le collimateur, les quatre plus grands territoires de France métropolitaine : la Nouvelle-Aquitaine, l’Occitanie, l’Auvergne-Rhône-Alpes et le Grand-Est.

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« On a assuré »

S’agit-il d’une longue liste en guise de lâcher de ballons dans le ciel politique, pour tester les réactions et n’en retenir au final que quelques-unes? Il est évidemment trop tôt pour le savoir.

Mais l’hypothèse ne plait d’ores-et-déjà pas du tout au socialiste Alain Rousset, président la région Nouvelle-Aquitaine, troisième plus grande région de France avec six millions d’habitants. « On a fait réussir la grande région. Moi-même, je n’étais pas sûr en 2015. Mais on a assuré une présence physique sur le terrain, on a assuré la transition écologique, la réindustrialisation, la montée en puissance dans le ferroviaire… tous les acteurs ont aujourd’hui l’habitude de travailler avec une seule région », argumente au micro de France3 ce défenseur historique de la décentralisation. Avant de parodier, pour nos confrères de Libération, le film Les Tontons flingueurs: « Emmanuel Macron veut une France éparpillée par petits bouts, façon puzzle. »

La réforme institutionnelle figurait dans le programme du candidat Emmanuel Macron. Sans le détail.  Pour adopter une vaste réforme des institutions, il faut faire évoluer la constitution. Un tel texte doit être adopté dans les mêmes termes par le congrès, c’est-à-dire les deux chambres, Assemblée et Sénat avec une majorité des trois cinquièmes des parlementaires.

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14 Comentaires

14 commentaires

  • ney, le 17/2/2023 à 11h44

    C’est tout et n’importe quoi. Il y a plus urgent que les petites crises d’Ego….trop c’est trop..


  • denise, le 15/2/2023 à 07h37

    Les régions étaient déjà trop grandes et les grandes régions nous prouvent maintenant leurs inefficacités et leurs coûts de fonctionnement exorbitants. Le budget de la Nouvelle Aquitaine est supérieur à la somme des budgets des trois anciennes régions … on devait faire des économies d’échelle et ça nous coûte plus cher pour un résultat moindre.
    Profitons de cet échec pour proposer une disparition pur et simple des régions et un fonctionnement départemental sous l’échelon national. La région est une superposition administrative lourde et inutile qui est un luxe que nous ne pouvons plus nous permettre financièrement.


  • Béatrice BRUN, le 13/2/2023 à 07h52

    Il est grand temps de cesser toutes les Baronnies de Président de région.
    Il est grand temps de diminuer le nombre de parlementaires et rendre le RIP plus accessible.


  • Pin, le 12/2/2023 à 10h43

    Tout à fait d’accord pour un redecoupage de la grande région qu’est la nouvelle Aquitaine. Les préoccupations entre Biarritz et Thouars distant de plus de 450 km sont biens différentes … et de plus la grande métropole qu’est Bordeaux tire les draps à elle pour ne laisser que des miettes aux départements éloignés


  • Delor, le 12/2/2023 à 08h07

    Oui, il faut revenir à la vraie Aquitaine.
    Région non conforme avec les Charentes, le Poitou ou le Centre. Elles n’ont pas les mêmes bases Occitane.


  • Arnaud LUCY, le 12/2/2023 à 07h18

    Pas de justification rationnelle au découpage de la région. Une raison électorale? Et quel gâchis de deniers publics.


  • Exshaw, le 11/2/2023 à 22h24

    Certains points sont intéressants comme un peu plus de proportionnalité au parlement ou la réduction du nombre des parlementaires. Pour le reste, je crains qu’Emmanuel Macron nous prépare un régime autoritaire confirmant ainsi ses tendances.


  • Cambar Pierre, le 11/2/2023 à 20h13

    Favorable au maintien de la Nouvelle Aquitaine telle quelle


  • Defolleville, le 11/2/2023 à 16h29

    Je suis pour certaines réformes et notamment pour le retour au Septennat qui n’aurait jamais du être abandonné: le quinquennat est une hérésie évidente durant lequel rien ne peut se faire. Tous pensent déjà la 1ere année à leur réélection. Le septennat était le garant d’une bonne gestion.


  • Dos Santos, le 11/2/2023 à 15h43

    Pourquoi changer quelque chose qui fonctionne pufffff


  • GOMBAUD, le 11/2/2023 à 15h10

    Encore une façon déguisée pour essayer de récupérer de dépenser plein d’argent pour le contribuable. Comme ça marche pourquoi changer? Ça prouve bien qu’on est gouverné par un royaliste qui ne s’occupe pas du peuple et qu’il fait ce qu’il veut


  • Meisch, le 11/2/2023 à 13h02

    Dépense d’argent inutile à croire que l’état en a trop! Ces nouvelles régions qui ont été formées il y sept ans à peine ne fonctionnent pas trop mal, il me semble. Il faut croire qu’après la mauvaise réforme des retraites, notre président n’a plus d’autres plans pour meubler son quinquennat, alors que les vrais problèmes ne manquent pas (déshérence des hôpitaux et des écoles, manque de personnel partout, transports en commun défaillant, désert ruraux et j’en passe) mais nos politiques vivent dans un autre monde et ne s’intéressent aux vrais soucis des citoyens qu’en période électorale.


  • Taverne, le 11/2/2023 à 08h26

    Même si on a un sentiment d’abandon du limousin au profit d’autres secteurs de la région de nouvelle aquitaine, je suis pleinement satisfait de faire partie se cette belle et grande région. En aucun cas, je ne souhaite revenir au remorcellement de notre magnifique région. Pour des raisons de pouvoir il serait bien évidemment plus facile de nous affaiblir. Je suis prêt à me battre pour défendre notre royaume d’Aquitaine et œuvrer pour la réussite et l’indépendance de cette partie du monde. Soyons fier de notre région.


  • Abascal, le 11/2/2023 à 07h38

    Une telle distance entre les habitants du nord de la Vienne et ceux du Pays Basque est immense
    Les manières de vivre ne sont pas les mêmes. Et ne parlons pas des championnats régionaux en sport….


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