La Géorgie, berceau de la viticulture


Claude Hélène Yvard

La Géorgie, berceau de la viticulture

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 03/08/2017 PAR Claude-Hélène Yvard

Chaque année, la Fondation pour la culture et les civilisations du vin offre à un territoire viticole la possibilité de présenter une exposition culturelle dans ses espaces pour une durée de trois mois. L’objectif des expositions « vignobles invité » est de faire découvrir un vignoble sous l’angle culturel et de la civilisation, par une proposition esthétique. C’est ainsi que la Géorgie, berceau de la berceau de la viticulture » où les premières traces de vin au monde ont été découvertes il y a 8.000 ans, est mise à l’honneur à travers une belle exposition à découvrir à la Cité du vin  jusqu’au 5 novembre.  

Les découvertes archéologiques d’objets viticoles, de la vie cultuelle témoignent d’une culture vitinicole ancestrale dans cette petite république située au pied des montagnes du Caucase. L’expositiion « Géorgie, berceau de la viticulture, » s’attache à montrer, à travers une scénographie contemporaine, les liens et l’amour indéfectibles des Georgiens pour la vigne et le vin au fil des millénaires. Présent dans ses croyances, sa mythologie, son folklore, son art et ses traditions, le vin est un élement fondamental du patrimoine de la Georgie.

Scénographie contemporaine

Cette exposition s’articule autour de quatre thèmes principaux : les racines de la viticulture georgienne, le vin et les royautés, la place du vin dans les croyances religieuses et la vie quotidienne. La scénographie contemporaine présente 125 objets archéologiques datant du néolithique à nos jours, symbolisés par une longue table avec des récipients vinaires de toutes les époques.  Ils proviennent des collections du Musée national de Georgie. Pour la première fois sont exposés au public deux fragments de vaisselle comportant des traces d’acide tartrique, principal marqueur du vin, et attestant de la présence du vin 6.000 ans avant J-C.Des reproductions de jarres, décorées de grappes de raisin, des bijoux ou encore de la vaisselle comme des cornes pour boire le précieux breuvage, de l’âge de bronze ou encore du temps des royautés sont présentés. La représentation de la vigne et du vin trouve une place prépondérante par la grande variété et les formes originales destinés au vin, d’une part et destinés aux rites funéraires des riches tombeaux des représentants de l’élite, d’autre part. Cette présentation présente aussi des films, de la musique, des dispositifs mutimédias. Une vidéo de chants polyphoniques géorgiens montre également le rôle du vin durant le christianisme. Un marani, chai géorgien, a été en partie reconstitué avec de grands récipients en forme d’amphores ovoïdes appelés kvevri et enterrés devant de nombreux outils de travail, encore utilisés aujourd’hui, notamment pour la production de vins. Le marani conserve encore de nos jours, une importance sacrée et religieuse : c’est un lieu de recueillement pour les grandes fêtes familiales, baptêmes ou mariages.
Des photographies en noir et blanc retracent la vie quotidienne au début du XXe siècle avec des scènes de danse, le transport du vin, la fabrication des kvevri. Devant l’oeil du photographe Dimitri Ermakov, une petite fille devant une grande jarre, dont la tradition veut encore qu’elle soit fermée à la naissance de l’enfant pour la boire à son mariage. Le clou de l’exposition est la représentation d’un banquet géorgien: le « Carroussel à l’orgue de barbarie, Datiko Zemel » (1906) de Niko Pirosmani, peintre qu’appréciait Pablo Picasso. Des hommes attablés portent un toast dans des cornes, comme les Géorgiens le font encore. Pour prolonger l’expérience, la Cité du Vin propose autour de cette manifestation ainsi que des conférences, concerts, films et bien sûr des dégustation de vin, notamment en kvevri.


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