« La flambée du baril de pétrole rend l’A65 Langon-Pau complètement inutile » selon ses opposants


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"La flambée du baril de pétrole rend l'A65 Langon-Pau complètement inutile" selon ses opposants

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 29/06/2008 PAR Nicolas César

Alors que récemment Jean-Louis Borloo, le ministre de l’écologie, a donné son feu vert pour lancer les travaux de l’A65 Langon-Pau et que le conseil d’Etat a rejeté leurs requêtes le 21 mai dernier, les opposants, eux, croient toujours en leur chance d’annuler le projet.« Il reste encore des recours juridiques au niveau des tribunaux administratifs et il y a un plainte à l’Union européenne. La France n’a pas demandé l’autorisation de détruire des espèces protégées sur ces zones, classées Natura 2000 », explique Julien Milanesi, porte parole de l’Alternative régionale Langon-Pau (ARLP). Mais, l’élément le plus déterminant, est la flambée du baril de pétrole, qui selon lui, rend cette autoroute complètement « inutile ». « Le baril est aujourd’hui à 143 dollars, le projet a été pensé avec un baril à 30 dollars. Le bitume est un dérivé pétrolier. Il a augmenté de 30% en 2007, encore plus en 2008. Compte tenu du prix de l’essence, il est évident que cette autoroute qui coûtera 18 euros aux usagers entre Langon et Pau ne pourra être rentabilisé par le trafic », poursuit-il.

« Cette autoroute n’est pas faite pour le bonheur des gens »
« Il y a une accélération des travaux de l’A65, parce que, du côté des décideurs on se rend très bien compte que ce projet n’a pas d’avenir. Il faut se dépêcher de le faire maintenant, sinon dans quelques mois, c’est fichu ! Cette autoroute n’est pas faite pour le bonheur des gens. Les politiques le font uniquement pour des raisons financières », tempête Philippe Barbedienne, directeur de la Sepanso, Société pour la protection de la nature dans le Sud Ouest.  » Et cela, aux dépens de la biodiversité rappelle Jean-Stéphane Devisse, directeur adjoint de WWF. « L’A65 menace les écrevisses à pattes blanches, mais surtout le vison d’Europe, qui est en voie de disparition. Or, ce sont ces espèces que nous devons protéger, comme s’y est engagé l’Etat dans le grenelle de l’environnement ».

Quant à Anne-Parlange, l’une des deux porte-parole de Stop-Autoroutes, elle invite à une prise de conscience. Selon un rapport du Conseil général des ponts-et-chaussées de 2003, on recense environ 80 projets routiers et autoroutiers en France. « En 2006, un nouveau rapport prospectif à 2050 indiquait que si tous les projets en cours aboutissaient, on augmenterait de 40% la capacité routière en France », souligne t-elle, invitant à éviter cette « catastrophe ». Désormais, les opposants à l’A65 fondent beaucoup d’espoir sur le tribunal administratif de Pau, qui doit examiner demain (mardi 1er juillet) l’un de leurs multiples recours contre ce chantier autoroutier, actuellement le plus grand en France.

Nicolas César

Photo : Aqui!

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