Disparue pendant vingt-cinq ans, jusqu’à son retour grâce à des éleveurs passionnés et le Conservatoire des Races d’Aquitaine, la vache Bordelaise était répandue dans tout le Sud-Ouest. Au XIX° siècle et jusqu’à la moitié du XX°, elle avait un rôle économique considérable en approvisionnant quotidiennement des grandes villes comme Bordeaux. Connue pour ses qualités laitières, elle peut se reconnaître facilement grâce à sa tête et ses pattes noires. Il existe aujourd’hui deux types de vache bordelaise : « Beyrette », le type ancien avec des taches larges et une bande dorsale blanche sur le dos (photo en une) et « Pigaillé », le type plus récent, avec une robe plus mouchetée (ci-après).
« La Bordelaise a bien évolué, on compte aujourd’hui 137 femelles »
Afin de soutenir les éleveurs de la race, le Conservatoire des Races d’Aquitaine conduit un programme de conservation et de développement de la vache Bordelaise qui consiste à travailler en partenariat avec les éleveurs. « Le Conservatoire fait un plan d’accouplement, et propose des taureaux en prêt aux éleveurs, pour limiter au maximum la consanguinité, tout en permettant l’augmentation de la population », explique Flora Dartiailh, membre du Conservatoire des Races d’Aquitaine. Pour les éleveurs souhaitant favoriser des reproductions pur-race Bordelaise, les semences de neuf taureaux différents ont été prélevées.
Christophe Guénon est éleveur de vaches Bordelaises et a monté son troupeau, qui compte aujourd’hui 38 bêtes, grâce au Conservatoire des races d’Aquitaines. « Le Conservatoire m’a prêté un taureau et des femelles. On garde les petits et petites qui naissent pour monter le troupeau. Quatre ans après, on rend au Conservatoire une femelle, qui la placera chez un autre éleveur ». L’arrivée de jeunes éleveurs a redonné un certain dynamisme à la repopulation de la vache Bordelaise, et grâce au programme du Conservatoire des Races d’Aquitaine, c’est bien parti pour durer.