La Bordelaise, une rescapée


Yoan Denéchau

La Bordelaise, une rescapée

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 25/05/2017 PAR Yoan DENECHAU

Disparue pendant vingt-cinq ans, jusqu’à son retour grâce à des éleveurs passionnés et le Conservatoire des Races d’Aquitaine, la vache Bordelaise était répandue dans tout le Sud-Ouest. Au XIX° siècle et jusqu’à la moitié du XX°, elle avait un rôle économique considérable en approvisionnant quotidiennement des grandes villes comme Bordeaux. Connue pour ses qualités laitières, elle peut se reconnaître facilement grâce à sa tête et ses pattes noires. Il existe aujourd’hui deux types de vache bordelaise : « Beyrette », le type ancien avec des taches larges et une bande dorsale blanche sur le dos (photo en une) et « Pigaillé », le type plus récent, avec une robe plus mouchetée (ci-après).

La vache Bordelaise de type pigaillé a une robe finement mouchetée

Reconnue comme l’une des meilleures races laitières de son époque depuis 1890, la Bordelaise a été diffusée dans toute la France, avant de régresser petit à petit, avec l’arrivée de races plus productives. Elle a été dépassée par ces races devenues « industrielles », et, dès lors, n’a pas fait l’objet d’insémination artificielle. Alors que la Bordelaise avait disparu dans les années 1960, quelques spécimens de Bordelaise ont été repérés par le Conservatoire des Races d’Aquitaines dans les années 1980-1990. Les bêtes appartenaient à des éleveurs passionnés qui n’ont pas voulu se séparer de leur troupeau, situés dans quatre des cinq Départements de l’ex-Aquitaine : La Gironde, les Landes, la Dordogne et les Pyrénées Atlantiques. Aujourd’hui, presque 30 ans après son sauvetage, la race compte plus d’une centaine de vaches et de taureaux pur-race, dont plusieurs sont disponibles en insémination artificielle.

« La Bordelaise a bien évolué, on compte aujourd’hui 137 femelles »

Afin de soutenir les éleveurs de la race, le Conservatoire des Races d’Aquitaine conduit un programme de conservation et de développement de la vache Bordelaise qui consiste à travailler en partenariat avec les éleveurs. « Le Conservatoire fait un plan d’accouplement, et propose des taureaux en prêt aux éleveurs, pour limiter au maximum la consanguinité, tout en permettant l’augmentation de la population », explique Flora Dartiailh, membre du Conservatoire des Races d’Aquitaine. Pour les éleveurs souhaitant favoriser des reproductions pur-race Bordelaise, les semences de neuf taureaux différents ont été prélevées.

Christophe Guénon est éleveur de vaches Bordelaises et a monté son troupeau, qui compte aujourd’hui 38 bêtes, grâce au Conservatoire des races d’Aquitaines. « Le Conservatoire m’a prêté un taureau et des femelles. On garde les petits et petites qui naissent pour monter le troupeau. Quatre ans après, on rend au Conservatoire une femelle, qui la placera chez un autre éleveur ». L’arrivée de jeunes éleveurs a redonné un certain dynamisme à la repopulation de la vache Bordelaise, et grâce au programme du Conservatoire des Races d’Aquitaine, c’est bien parti pour durer.

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