Le Biarrot qui protège les données du FBI


F.D.

Le Biarrot qui protège les données du FBI

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 20/01/2015 PAR Felix Dufour

Originaire du quartier de la Milady à Biarritz, fils de parents spécialisés dans l’export import, François Amigorena choisit d’effectuer ses études à Bordeaux. « J’ai choisi Sup de Co et cette ville car je voulais travailler dans la pub et surfer tous les week-ends à Lacanau ou chez moi à Biarritz. En troisième année, il me fallait faire un stage obligatoire de quatre mois: l’agence Grès ou IBM France, place Vendome à Paris. Cela a scellé mon destin. Je faisais en effet partie de l’équipe qui lançait le PC en France. Un stage vraiment très intéressant « Quand je leur ai dit que je désirais faire de la com, ils m’ont répondu: il faut que tu commences comme ingénieur commercial pour connaître parfaitement ce que tu commercialises. Cela a été la chance de ma vie. »

Diplome en poche, il est embauché et cette société lui confie déjà de gros clients comme Peugeot. Puis une filiale de la Société Générale le débauche. Après six ans de cet « apprentissage » il décide de  se lancer: « En 1989, j’ai eu l’opportunité de racheter à Strasbourg une société de services informatiques en pleine déconfiture. Puis j’en ai créé une deuxième à Strasbourg qui importait et exportait des logiciels de sécurité informatique. Je me suis rendu compte qu’il y avait, l’informatique se développant à grande vitesse, un créneau à prendre dans les systèmes de sécurité. C’est ainsi qu’a été créé Copernet qui a développé un joli marché en France et dans les pays francophones (Suisse, Belgique et Luxembourg) que j’ai ensuite vendu en 2009 à un groupe suédois. Constatant qu’il y avait beaucoup d’offre, américaine notamment  en la matière, j’ai décidé parallèlement de créer moi-même des logiciels de sécurité. Et c’est ainsi que nait le troisième étage de la fusée: IS Decisions, IS se traduisant par Information Security. Un nom qui fonctionne aussi bien en anglais qu’en français. »

Un retour au pays et des clients prestigieuxStrasbourg au coeur de l’Europe est une superbe rampe de lancement pour la fusée Amigorena, mais la Côte basque lui manque et il rapatrie les deux sociétés Copernet et IS Decisions à Bidart, avant donc de vendre la première et concentrer son marché des logiciels à l’international avec la seconde… « Neuf ans après, nous avons une offre de logiciels de bonne quallité. Avec une vingtaine de personnes spécialisées dans la recherche et le développement, nous avons 3 500  clients dans le monde, dont IBM mais aussi le FBI qui nous a contacté sûrement parce que nous travaillions depuis 2002 déjà avec l’Attorney’s Office, la tête de pont du département américain de la justice. Mais vous comprendrez que je n’entre pas dans le détail car nous sommes évidemment soumis à une redoutable close de confidentialilté.  Le secret fait partie du business. Comme nous comptons comme clients, les ministères de l’Intérieur de l’Arabie Saoudite et du Quatar, la Barclay’s, la Bank of America et l’US Army. »

En 2013, un bureau à Shangaï

François Amigorena

En 2011, François Amigorena « entame » comme il dit une réflexion sur le marché chinois. « C’était un marché énorme dans un pays connaissant une croissance époustouflante. Il me fallait trouver une société spécialisée dans l’accompagnement des éditeurs de logiciels. Je suis allé trois fois à Shanghaï. Dans un premier temps, il a fallu traduire nos logiciels et créer un site en chinois et recruter une équipe de trois personnes et des distributeurs. Mais là-bas les rituels du business n’ont rien à voir avec l’occident. J’ai du m’adapter complètement à une coutume qui n’a rien à voir avec la notre. Il faut d’abord établir une confiance avec votre interlocuteur et vous même. Dans une relation, la seule façon de présenter sa carte de visite est déterminante. Il faut apprendre tout cela. Et ce n’est pas après un repas comme ici que l’on peut signer un contrat. Mais nous avons réussi à en signer quatre et j’ai ouvert un bureau à Shanghaï en juin 2013. »

Impressionnant, direz-vous! 3 500 clients dont 93% à l’international. Mais où est la France pourrait-on ajouter? 7% seulement? François Amigorena lance un petit sourire mais reste évasif. Ce que l’on peut traduire par : »des négociations sont vraisemblement en cours. »
Le made in France des nouvelles technologies passe aussi vraiment par Biarritz et la Côte basque.

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Pyrénées-Atlantiques
À lire ! ÉCONOMIE > Nos derniers articles