La Banque Populaire du Sud Ouest affiche une « bonne résistance à la crise »


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La Banque Populaire du Sud Ouest affiche une "bonne résistance à la crise"

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 14/05/2009 PAR Solène MÉRIC

A contre courant du climat économique et financier grisâtre, la BPSO s’est fortement développée en 2008 en procédant à l’acquisition de 51% de deux banques régionales : la Banque Pelletier et le Crédit Commercial du Sud-Ouest. Les 49 % restant seront rachetés à la Banque fédérale des Banques Populaires avant fin juin. Dominique Wein explique qu’« avec ces deux banques, plus le Crédit Maritime du Littoral du Sud Ouest, qui nous est déjà adossé, la BPSO renforce son enracinement dans le Sud ouest et bénéficie d’enseignes aux identités fortes » auxquelles leurs clients sont très attachés. C’est pourquoi, chacune de ces enseignes va conserver son propre réseau d’agence, sa propre organisation commerciale et ses propres équipes. » En effet, la BPSO « ne veut pas déstabiliser les clients des banques acquises en changeant les enseignes ». Avec ses nouvelles filiales, la Banque dispose aujourd’hui de plus de 200 agences et emploie environ 1 700 collaborateurs.
Le projet de rapprochement, sur le plan national cette fois, entre le Groupe Banque Populaire et la Caisse d’Epargne qui se réalisera dans le courant du mois d’octobre, n’aura qu’un faible impact au niveau régional. « Cela engendrera un des relations encore meilleures avec la Caisse d’Epargne, assure M. Wein. Au-delà de l’organisation centrale nationale, les réseaux resteront concurrents voire complémentaires car nos offres sont en réalité assez peu comparables ».

Un cap de maturité
En termes de réseau d’agences la BPSO, estime désormais avoir atteint un « maillage de maturité » et ne projette plus de nouvelles créations d’agences au même rythme que les années précédentes, « sauf pour des quartiers d’avenir tel que Belcier ou Bacalan, à Bordeaux, qui vont être totalement redessinés. D’une manière générale, on préférera désormais procéder à des transferts d’agence en fonction de la vie des quartiers, plutôt qu’à leur création ex nihilo ».

Coté chiffres
Coté chiffres, les dépôts collectés par la Banque ont progressé de 2,7 % en 2008, l’épargne monétaire progresse de 1, 59 % et les encours sur livrets de 8,11%. Les ressources clientèles s’élève à 3 milliards 923 millions d’euros. Concernant les crédits, M. Wein affirme que la BPSO « n’a pas changé une virgule aux critères d’octroi de crédit, mais que la demande a été beaucoup plus forte ». Il note en effet une augmentation de 15,45 % de distribution de crédits dont 19% de crédit à l’habitation et 17% de crédit à la consommation. La BPSO maintient le cap avec un produit net à 28 millions d’euros, en recul de 3, 55 %, ce qui est très honorable au regard de la conjoncture économique et de la politique de développement en cours.

« Des impacts réels différés »
Interrogé sur les conséquences de la crise concernant leurs clients professionnels le directeur général de la BPSO constate qu’ « au regard l’environnement économique, les impacts réels ont été différés par rapport à ce qu’on pensait. Les « bonnes entreprises » ont tenu le coup jusqu’au mois de janvier ou février. Mais depuis le mois de mars, on constate une très forte montée du risque sur des entreprises anciennes, de qualités et bien gérées. Et le phénomène est général, il n’y pas de secteurs qui soient touchés plus que d’autres. »

L’échec Natexis
Le gros point noir de cette année 2008, concerne l’échec de Natixis, société commune du Groupe Banque Populaire et du Groupe Caisse d’Epargne. Cette jeune société qui intervient notamment dans la banque de financement et d’investissement (BFI), « secteur où tout le monde a perdu », a enregistré 2 ,8 milliards d’euros de perte, qui pèse désormais sur les deux actionnaires principaux. Les impacts concernant les réactions des petits porteurs pour la Banque Populaire et la BPSO ont été, selon Dominique Wein « plus modérés que nous le pensions. En ce qui nous concerne, nous avons distribué ces titres de manière tout à fait déontologique. Sur nos 230 000 clients, 7000 en sont porteurs, ce sont donc des clients avertis qui savent ce que c’est qu’un titre et les risques qu’il peut comporter ». Malgré tout, des actions judiciaires sont en cours, mais M. Wein semble serein et ne peut « qu’attendre la fin des procédures ».

Solène Méric

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