Située 20 rue Ferrère à Bordeaux, en face du CAPC, la galerie « Cortex Athletico » s’est fait un nom ces dernières années et a démontré sa force à faire connaître et grandir de jeunes artistes. Mais, aujourd’hui, alors que le marché de l’art est « déprimé » par la crise économique, « nous avons voulu montrer que nos bases sont solides avec des artistes reconnus comme Pierre Clerk », souligne Thomas Bernard, directeur de Cortex Athletico, 34 ans. Pour cet artiste New-Yorkais de 80 ans, cette exposition à Bordeaux est une première. Pierre Clerk a plutôt l’habitude d’exposer au prestigieux Museum of modern art, National gallery of Canada, Whitney museum of american art… Pour autant, la région est loin de lui être inconnue. Il partage sa vie entre New York et le Lot-et-Garonne, où il a une résidence secondaire.
« What you see, it’s what you see »
Du 26 février au 19 avril, des oeuvres de Pierre Clerk sont donc présentées au grand public. Il s’agit d’une série de 14 peintures réalisées entre 1970 et 1977. On découvre ainsi cette oeuvre originale, fondée sur un langage linéaire et graphique, souvent à contre-courant des créations de l’époque. Il retranscrit dans ses tableaux un certain graphisme spatial, inspiré de Brancusi, du cubisme de Picasso, du néoplasticisme de Mondrian et Van Doesburg et des idéogrammes chinois, qui atteint des dimensions parfois monumentales. Les lignes horizontales, verticales, les courbes géométriques de ses toiles ont un caractère objectif et spectaculaire. Son oeuvre étonne, surprend et attire l’oeil de l’amateur d’art. Difficile d’y rester insensible. Quant à la signification des tableaux, « what you see, it’s what you see », répond Pierre Clerk. En clair, chacun peut interpréter l’oeuvre à sa façon. Il n’y a pas de Vérité.
Nicolas César