L’Aquitaine expérimente des systèmes de piégeage des frelons asiatiques


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L'Aquitaine expérimente des systèmes de piégeage des frelons asiatiques

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 19/06/2008 PAR Nicolas César

La Gironde est probablement le département le plus touché. En 2007, près de 1 260 nids de frelons asiatiques ont été signalés. Les premiers frelons seraient arrivés à Bordeaux, en 2003. Viennent ensuite la Dordogne, avec 1013 signalements et le Lot-et-Garonne (680). A noter, que selon Jacques Blot, les chiffres du Lot-et-Garonne ne reflètent pas la réalité du terrain. Dans ce département rural, de nombreux agriculteurs détruisent eux-mêmes les nids et ne les signalent pas. Par ailleurs, dans les Landes (16 nids) et dans les Pyrénées-Atlantiques (9), le frelon asiatique s’installe, ce qui laisse augurer une forte expansion dans les années à venir. Aujourd’hui, l’espèce est même présente à Montpellier, dans la région Limousin et au nord de Poitou-Charentes.

« Il ne faut surtout pas détruire seul un nid de frelon asiatique »
Les frelons asiatiques sont très implantés dans les milieux urbains et s’étendent de plus en plus aux zones rurales. Jacques Blot a établi quelques constantes. Il apparaît que le frelon est systématiquement installé à 50 mètres d’un point d’eau. 30% des nids sont situés dans des bâtis, 40% dans des arbres et 30% dans des haies… Mais, « il ne faut surtout pas détruire seul un nid de frelon asiatique », met en garde Jacques Blot. Il est nécessaire, en effet, d’être équipé de combinaison de pompiers et de vêtements spécifiques pour se protéger des piqûres. Car, s’approcher d’un nid peut entraîner de violentes attaques collectives. Problème, aujourd’hui, les pompiers sont débordés par les demandes et interviennent de moins en moins. Et, faire venir une société du privé peut vous coûter cher selon l’accessibilité du nid (de 90 à 1 500 euros !).

Des systèmes de piégeage et de destructions des nids se mettent en place
L’impact du frelon asiatique n’est pas encore quantifiable sur l’activité des apiculteurs aquitains, mais, « il y a de quoi s’inquiéter », déclare Thomas Mollet, président de l’Association de développement de l’apiculture en Aquitaine. En effet, il suffit seulement de cinq frelons asiatiques pour détruire l’activité une ruche. Or, pour l’heure la préfecture de Gironde, qui a pourtant organisé un colloque sur le sujet, il y a trois semaines, n’entend toujours pas mettre en place un système de piégeage pour endiguer l’invasion du frelon asiatique. En Aquitaine, seule la préfecture de Dordogne a décidé d’instaurer un système de surveillance et de piégeage. Les résultats se révèlent satisfaisants. Cette année, au printemps, 2 000 fondatrices (l’équivalent des reines) ont été piégées. Le piège est un entonnoir sélectif. « Il s’agit d’un piège sélectif. Aujourd’hui, de nombreux particuliers ont des pièges constitués de canettes de bière avec du sucre pour les attirer, mais ils sont dévastateurs pour la biodiversité », s’inquiète Jacques Blot. Par ailleurs, un mât d’une vingtaine de mètres a été élaboré. Il permet d’injecter des insecticides dans les nids pour détruire les frelons. « Car, si l’on détruit le nid sans les frelons, cela n’a aucune efficacité », rappelle Jacques Blot.

Nicolas César


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