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PUBLIÉ LE 18/09/2008 PAR Joël AUBERTDominique Graciet, le président de la Chambre régionale d’agriculture, ne pouvait pas ne pas mettre en évidence lors de cette rencontre avec la presse, la baisse significative du prix des céréales, après la flambée de 2007, un prix de marché moyendésormais en baisse de 25% la tonne. Et d’ajouter, non sans septicisme en citant le prix du pain: » est-ce que ceux qui ont augmenté les prix à la consommation vont répercuterles prix à la baisse »? Quant à l’élevage qui aurait dû bénéficier d’une amélioration des revenus, il est, non seulement affecté par la baisse du prix de ces céréales, les hausses de 2007 n’ayant pas pu être répercutées mais dans la région il pâtit grandement de la fièvre catharrale qui a frappé bovins et ovins. Celle-ci a pesé sur les ventes, notamment des broutards qui ont été conservés plus longtemps à l’élevage; la valeur de la production laitière elle, est aussi en baisse. Les volailles nuancent ce tableau, en demi-teinte, des productions animales mais les ventes, cet été, dans le contexte de baisse du pouvoir d’achat ont été plus difficiles surtout pour les poulets sous label, dont on sait que la durée de l’élevage est synonyme de qualité.
Un besoin de centres de décision
Comment, dès lors, asseoir des parts de marché élevées quand la concurrence de volailles à bas prix, produites ailleurs qu’en Aquitaine, est très rude? Question importante pour l’avenir d’une filière renommée. En se donnant des « centres de décision » régionaux, en créant des abattoirs, en mettant en place une organisation économique et en obtenant les soutiens politiques nécessaires. Dominique Graciet propose donc qu’en plus de la grande coopérative Maîsadour on parvienne à unrapprochement de toutes (Vivadour, Euralis, Lur Berri…) pour se donner les moyens concertés d’une politique de commercialisation. Et de citer, en exemple, les trois grosses entreprises de foie gras qui sont régionales, « font le marché et conduisent l’IGP ». S’agissant de la viticulture et des fruits et légumes l’année, elle-aussi, subit le contrecoup de gelées et d’un printemps pluvieux, avec des perspectives de récolte déficitaires, en particulier pour les vignobles régionaux. Mais, comme l’agriculture dont le poids économique reste essentiel en Aquitaine, n’est pas décidée à baisser les bras, elle réfléchit à de nouvelles formes de promotion destinées à attirer les consommateurs urbains de la région au lieu et place d’une clientèle extérieure qui, cette saison, a manqué à l’appel; l’agrotourisme en fermes-auberges ayant enregistré de réleles baisses d’activité. La réussite des marchés de pays, en revanche, conduit les responsables régionaux à imaginer une offre nouvelle et complémentaire, en, travaillant sur de courts séjours au-delà des périodes de vacances. « Nous pensons aux habitants de la Communauté Urbaine de Bordeaux précise le président de la CRAA: il faut promouvoir nos productions de qualité les associer à une offre touristique, cuilturelle et gastronomique. » ajoute-t-il. Un chantier ouvert et porteur de nouveaux espoirs de développement.
J.A
Des nominations
En marge de cette rentrée devant la presse, Dominique Graciet a annoncé la nomination de Alain Liadouze en tant que commissaire général du prochain salon de l’agriculture, l’équipe des commissaires étant « renforcée ». Alain Liadouze, a fait valoir ses droits à la retraite et va quitter la direction de la Chambre d’agriculture de la Gironde. Eric Lafuente qui dirigeait la Chambre régionale d’agriculture d’Aquitaine prend la direction de celle des Landes, M.Got venant au lieu et poste d’Alain Liadouze en Gironde tandis qu’arrive, en provenance de Provence-Alpes-Côte d’Azur, M. Pierre Lusinchi, nouveau directeur de la Chambre régionale aquitaine.
Photos : Archeos, aqui.fr
