L’agglo Côte basque-Adour entame sa révolution numérique


F.D.

L'agglo Côte basque-Adour entame sa révolution numérique

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 05/11/2014 PAR Felix Dufour

« Une révolution numérique est en marche pour le territoire », a lancé Jean-René Etchegaray, président de l’Agglomération Côte Basque – Adour, à l’heure de signer la convention de programmation et de suivi des déploiements de la fibre optique sur le territoire. « La révolution du numérique est une opportunité pour notre territoire de prendre le virage de la modernité, de réinventer les nouveaux modèles sociétaux et économiques durables et responsables ».

Le sous préfet de Bayonne Patrik Dalennes, les maires Michel Veunac pour Biarritz, Claude Olive (Anglet), Françis Gonzales (Boucau) et Marc Berard, premier adjoint de Bidart, représentant le maire Emmanuel Alzury  s’étaient déplacés pour cette signature effectuée avec l’opérateur Orange qui financera seul ce déploiement. « Il était essentiel pour le territoire de prévoir cette mutation et d’accompagner cette initiative privée, laquelle permet au territoire de disposer d’un réseau très haut débit sans avoir d’investissement public à réaliser. Pour autant, ajouta le président de l’ACBA et maire de Bayonne, la concurrence pourra jouer librement, puisque le citoyen sera seul, in fine, à choisir  son fournisseur d’accès internet. »

Pour Bruno Jamet, directeur des relations avec les collectivités locales du groupe Orange,  « le passage au très haut débit via ce réseau fibre optique sera révolutionnaire en ce qu’il servira de booster pour l’attractivité du territoire et pour la compétitivité des entreprises. Plus encore, il permettra de répondre aux besoins des citoyens, de plus en plus exigeants en termes de rapidité et de puissance de débit. » Et de plus en plus… connectés avec pas moins de 7 écrans par foyer en moyenne. Et d’utiliser une image pour expliquer que la fibre optique offrira un débit 40 fois plus rapide que l’ADSL: « avec le réseau de fil en cuivre, vous avez une autoroute à deux voies, avec la fibre optique elle va passer à 20 ou 30 voies. Nous pouvons parler de véritable révolution pour le territoire, au  même titre que l’arrivée du train dans les régions », a-t-il commenté.

Pour Orange, au même prix que l’ADSL: entre 30 et 35 eurosPour sa part, Patrick Dallennes, sous-préfet de Bayonne a rappelé la logique d’intervention du plan France Très Haut débit qui « repose sur une articulation cohérente entre les initiatives publiques et privées. » Car hors zones conventionnées (du type de l’Agglomération) où l’opérateur privé finance les réseaux de fibre optique jusqu’à l’abonné, les collectivités locales peuvent construire des réseaux avec le soutien de l’Etat.

Atelier de soudure de fibre optique

Merveilleux, zéro contribution, du rêve pour le contribuable, mais  Orange ne va-t-il gérer ce monopole en jouant sur les prix ? « Nous nous engageons à continuer à pratiquer les prix de l’ADSL, entre 30 et 35 euros. Les professionnels français du secteur internet sont ceux qui pratiquent les tarifs parmi les plus concurrentiel du monde. »

Alors à quand les travaux? Tout d’abord il ne devrait pas s’agir d’un gros chantier qui devrait trop perturber les réseaux des villes concernées a annoncé Bruno Jamet, le directeur des relations avec les collectivités pubiques d’Orange. « On utlisera au maximum le génie civil existant. Il y aura peu de travaux….. »

Biarritz, au centre-ville déjà en très haut débit, avait déjà 13 chaines télé en 1983Le programme  du très haut débit commencera par Biarritz, en 2017. On peut l’écrire, un juste retour des choses pour la ville qui avait osé tester la fibre optique quand personne n’y croyait. De quoi réjouir Michel Veunac qui rappela l’Histoire. Rappelons que c’est le 23 juillet 1983 qu’a été lancé la fibre optique depuis l’ancien casino Bellevue. Comme le soulignait en 2013 Communication Cairn, l’association  Biarritz communication nouvelle fût créée en 1982 pour développer une télévision locale (Biarritz Télé Câble) et mener les recherches sur les usages visiophoniques. Claude Latreille en sera l’un des acteurs tout comme Michel Veunac. Adjoint au maire de Biarritz et sociologue de métier. Michel Veunac mènera des recherches avec d’autres experts comme Dominique Wolton. 1300 foyers biarrots, 150 lieux institutionnels étaient cablés comme 50 sites promotionnels dont l’Office de tourisme. Ville choisie en 1979 par le président Giscard d’Estaing, c’est François Mitterand qui l’inaugura en 1984. A l’époque, ses bénéficiaires avaient droit à 15 chaines télé et le fameux minitel avec visiophone, l’ancêtre de la webcam. L’expérience se poursuivit pendant dix ans. Pour la petite histoire, c’est lors de cette expérimentation qu’une certaine Sophie Davant fit ses premiers pas sur le petit écran. Aujourd’hui, l’ensemble du centre-ville de la station balnéaire est équipé techniquement en très haut débit.

Suivra Anglet. Dans cette ville de près de 40 000 habitants, à ce jour, le secteur du Pignada de Chiberta est encore en voie de développement pour ce qui concerne le haut débit. Or, c’est dans ce quartier résidentiel que séjourne une clientèle au potentiel fort intéressant pour les opérateurs mais aussi un golf qui souvent « rame » sur la toile. Il y a urgence car de nos jours, il n’est plus concevable de commercialiser des résidences de luxe, et dieu seul sait si elles poussent dans le secteur, sans qu’elles soient au faîte des nouvelles techniques.
Un projet qui fera de l’agglomération Côte basque Adour une des vitrines les plus séduisantes d’Aquitaine.

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