L’affiche 2018 des Fêtes de Bayonne 2018 casse les codes


F.D.

L'affiche 2018 des Fêtes de Bayonne 2018 casse les codes

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 27/02/2018 PAR Felix Dufour

« Le changement c’est maintenant!  » auront pu commenter les premiers témoins de la divulgation du concours annuel de l’affiche des Fêtes de Bayonne 2018. En effet le fond bleu qui rappelle un ciel d’été à l’occasion d’un feu d’artifice dont les clés feraient partie des fusées et cette croix basque (Lauburu en euskara) d’où semblent émerger les acteurs de la symbolique: festayres, bandas et toros prend indiscutablement à contre-pied les codes, on peut le dire ainsi, habituels.

Cette affiche qui colle à la liesse annuelle depuis 1938 fait partie des joyaux de la couronne du Roi Léon que se sont disputés cinq finalistes, Perrine, Flora, Aurore Claude et Glawdys. C’est cette dernière, Glawdys Esnault,  qui a décroché la cocarde à l’issue de l’addition des votes de la commission extra-municipale des fêtes présidée par Henri Lauqué avec 39,42% des suffrages, devant Flora  Roliers, (28,46%), Claude Davancens (20,34%), Perrine Honoré, (6,13%) et Aurore Brunet (5,65%).

Henri Lauqué s’est tout d’abord réjoui, comme le maire de Bayonne et président de la Communauté Pays basque Jean-René Etchegaray, de l’étonnante participation des votants: 11 214 personnes se sont exprimées via internet dont 728 depuis le Musée basque et de l’Histoire de Bayonne en bord de Nive où étaient exposés les cinq projets entre le 10 et le 25 février et que sont allés admirer 1652 visiteurs. « Un nombre inférieur à l’année précédente, mais il est vrai que nous avons eu le temps le plus pourri », commentait Henri Lauqué. Sans surprise 62,28% des votes (6984) proviennent des Pyrénées-Atlantiques et des Landes dont 33% (2311) de Bayonne.

Jean-René Etchegaray a savouré avec délectation la provenance des autres suffrages: de la France entière, de Dunkerque à Nice et de Brest à Strasbourg en passant par l’Outre mer. Mais la surprise provient de votes venus du monde entier, des États Unis, (Boston, Bakersfield, New York), Maroc, Algérie, Espagne, Suisse, Allemagne, de nombreuses villes d’Afrique, comme Douala, Kinshasa, Brazzaville; du Qatar, voire d’Hawaï et de Thaïlande. Mais là on peut imaginer qu’il s’agit de surfeurs expatriés. Dont certains font le voyage pour la grand-messe du mercredi 25 juillet avec le lancer de clé auquel Gwladys participera au 29 juillet.

Enfin avant de dévoiler l’œuvre dissimulée derrière un tissu vert, Henri Lauqué, comme Jean-René Etchegaray et Yves Ugalde (notre photo) se sont réjouis de constater la symbiose d’appréciation entre le jury de la commission extra-municipale et celle du public. Parfois Vox populi est vox Dei…

« Je me suis inspirée des anciennes affiches  d’Arnaud Saez »

« Les anciennes affiches d’Arnaud Saez m’ont inspirée, c’est un choix que j’assume tout à fait. Ses affiches sont joyeuses et simples et j’ai cherché à créer la mienne à partir d’un symbole fort, la ronde à partir d’une croix basque », souligne en préambule cette jeune graphiste blonde installée à Montauban qui connaît les classiques. « Je pensais même à plusieurs croix comme des rondes qui se démultiplieraient, mais en affiche cela ne fonctionnait pas.  Alors je n’en ai gardé qu’une en me disant qu la base de toutes les rondes, il y avait la famille. La famille, c’est la ronde qui crée toutes les rondes »

Et Glaxdys de poursuivre: « C’est mon frère qui participe depuis plusieurs années aux Fêtes de Bayonne qui m’a encouragé à m’inscrire à ce concours.  » Le ciel bleu qui fait office de fond comme la répartition des clés et des pictogrammes qui ont inspiré l’artiste illustre aussi ces feux d’artifice de l’été, spectacles oh combien familiaux. Enfin comme cela figurait sur le cahier des charges, Glawdys n’a pas omis d’intégrer dans la ronde, inscrite en lettres immaculées: « Baionako Bestak  » et « Las Hestas de Baiona » (« les fêtes de Bayonne » en français conventionnel) au nom de la bonne entente des cultures basque et  gasconne qui se déversent paisiblement entre Nive et Adour.

Chacun aura noté outre l’absence des couleurs rouge et vertes du Pays basque, celle remarquée de Léon, roi de Bayonne et jusque-là incontournable monarque du visuel de ces fêtes qui rassemblent un million de festayres chaque année. Un élu présent dans la salle des mariages a lancé…. « Cela lui refroidira la tête…! » C’était semble-t-il encore sa fête hier matin! Allez savoir pourquoi…

Ces célèbres Fêtes de Bayonne deviendront-elles désormais payantes?

Depuis l’an dernier, une question devient récurrente: les Fêtes de Bayonne vont-elles devenir payantes? Le maire de Bayonne, Jean-René Etchegaray ne cachait pas, ce matin encore, que la question était à l’étude.  « Depuis l’an dernier, les mesures de sécurité ont encore augmenté pour les raisons que chacun connait et qui sont la condition de leur pérennité. Mais elles ont un coût. Le budget?  1 700 000 euros pour la Ville. (NDLR.- comme au contribuable bayonnais). Certes, elles génèrent un économie non négligeable mais leur coût devient un peu pesant. « Sur un million de festayres, vous vous doutez bien, qu’il n’y a pas que des Bayonnais aux Fêtes de Bayonne. Nous étudions toutes les pistes et les moyens de faire appliquer cette contribution. »

L’an dernier, pour des raisons de sécurité, la ville aux remparts avait été bouclée et quatre accès matérialisés pour pénétrer au cœur de la Fête, du Grand au Petit Bayonne. L’étape suivante consisterait-elle à les « habiller » l’été prochain de guichets d’entrée?

Certains avancent déjà un pass accès au prix de 5 euros la journée. D’autres souhaiteraient que Dieu reconnaisse les siens, c’est-à-dire des Bayonnais soient dispensés de cette contribution. La question est posée. De toute façon, Jean-René Etchegaray le maire et Henri Lauqué n’attendront pas les calendes grecques pour prendre une décision.





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