Kéolis améliore la fiabilité de son système de fiabilité APS


Depuis l'arrivée du tram, Kéolis Bordeaux Métropole ne cesse d'améliorer la fiabilité de son système d'alimentation par le sol. Une dernière innovation est lancée place des Quinconces.

Tramway en alimentaiton par le sol à Bordeaux - Ligne BR.B

Tramway en alimentaiton par le sol à Bordeaux - Ligne B

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 10/01/2022 PAR Solène MÉRIC

Ceux qui ont connu les débuts du tramway à Bordeaux s’en rappellent. C’était en 2003. Fierté de bénéficier du premier système d’Alimentation Par le Sol (APS) au monde, mais parfois (souvent?) aussi une « légère » tension au fil des interruptions régulières des circulations qui ont marqué les débuts de l’exploitation du tram. Elles n’étaient sans doute pas toutes uniquement liées à l’APS… mais tout de même, le modèle était fragile. Depuis des progrès ont été faits concernant la fiabilité de ces fameux coffrets APS. Et ils se poursuivent. Pour preuve, la présentation début janvier d’une expérimentation technique lancée place des Quinconces. Il s’agit de tester la dernière génération de coffrets APS, qui doit permettre de diminuer encore de 40% ce type de panne… et la réduire à portion congrue.

La Place de la Bourse traversée par un caténaire électrique n’aurait pas était saillant, c’est le moins de le dire. Le choix de la technologie APS, par Bordeaux Métropole (CUB, à l’époque) a donc permis le choix de l’esthétisme et de la sécurité, rappelle Kéolis Bordeaux Métropole.
Pour mémoire ce système innovant s’appuie sur un rail APS alimenté par un système de coffrets APS assurant une alimentation électrique de la rame lors de son passage sur les coffrets. L’argument de la sécurité consiste en ce qu’au moindre doute sur une défaillance, le coffret s’isole, les batteries installées en toiture des rames prennent alors le relai, permettant à la rame de poursuivre sa route. Les coffrets défaillants isolés sont alors remplacés par les équipes de maintenance de Keolis Bordeaux Métropole, la nuit à la fin de service du tram. Mais, dans certains cas, c’est une section entière du réseau qui s’isole, entraînant alors une interruption de service nécessitant une intervention immédiate.

Moins de 4% des pannes
Côté quantité, près de 1 600 coffrets sont ainsi implantés sur le réseau pour couvrir les 30 km de rail APS répartis sur l’agglomération. Et côté qualité, une collaboration « active » entre Keolis Bordeaux Métropole et Alstom, a permis de fiabiliser les coffrets au fil des années avec notamment deux innovations majeures depuis 2019 ayant déjà permis de réduire les pannes APS de plus de 39%.
Deux générations de coffret APS cohabitent en effet sur le réseau. Pour 80% d’entre eux ils appartiennent à la première génération mise en œuvre de 2003 à 2008, et accompagnent logiquement la première génération de rails APS. Les coffrets de seconde génération mis en place à partir de 2015, ont quant à eux été déployés sur les extensions équipées de rails APS 2 à savoir la ligne A, de Mérignac Centre à Pin Galant, et la ligne D des stations Quinconces à Courbet.
Cependant sur les 1600 coffrets installés, 968 sont aujourd’hui équipés d’une nouvelle carte électronique. Le déploiement de cette nouvelle carte électronique, réalisé en 2019 et 2020, est venu équipé les tronçons anciennement les plus fragiles et la ligne B dans son entier, rappelle Keolis Bordeaux Métropole.

Mais la nouveauté du moment, c’est l’installation depuis le mois de novembre, d’une dernière version de coffrets sur la ligne B place des Quinconces. Place qui assume un passage toutes les 3 minutes en heure de pointe… Grâce à un contacteur plus résistant aux courts-circuits et un sectionneur d’isolement plus fiable, les 40 coffrets installés en expérimentation, doivent encore diminuer de 40% les pannes des coffrets APS, selon les prédictions de Keolis Bordeaux Métropole. Au total, le risque de panne liée aux coffrets APS est ainsi ramené à moins de 4% au regard de la durée totale des interruptions du tram. Des interruptions qui sont elle-mêmes « essentiellement dues à des facteurs externes au fonctionnement du réseau », précisent les responsables. En effet celles-ci représentent 82% des interruptions du tram dont 44% sont liées aux manifestations, grèves et encombrements de voies entraînant des arrêts totaux ou partiels des lignes de tram. En d’autres termes, qu’on se le dise, l’APS, désormais et plus que jamais, c’est esthétique, sûre, et a priori fiable.

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