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PUBLIÉ LE 14/03/2009 PAR Anne DuprezJean Lacouture est Aquitain, c’est de là que lui vient ce « goût des autres ». Bordeaux embrassait jadis le monde par le biais des voilures en partance vers le lointain, en naissant Bordelais, Jean Lacouture ouvre les yeux sur le monde. Modestement tout du moins, c’est ainsi qu’il explique son inclination personnelle à aller vers l’Humain, lorsqu’on cherche à le rapprocher des grands hommes sur lesquels il a souvent écrit , ces « Trois M » aquitains eux-aussi: Montaigne, Montesquieu et Mauriac. N’y a-t-il pas pourtant une toute autre connivence entre Jean Lacouture et ses illustres prédécesseurs? Celle d’être, pour chacun, témoins de leur temps. Sans compromis. Même lorsque les opinions défendues portent faux au sein d’un certain milieu, même lorsqu’il peut y avoir un danger personnel à tenter d’unir ce que la tradition, ou les conflits, déchirent. Avec, en plus, une certaine écoute de la richesse des différences, de la pertinence des enjeux de tous.
Bordeaux et l’Aquitaine, aux « Confluences » de multiples ailleurs de par leur ouverture vers la mer, seraient-ils un terreau pour cette conscience là? Il est vrai qu’on aime à se laisser séduire… et comme Jean Lacouture, à revenir toujours vers l’Aquitaine, pour à nouveau, orientant son regard vers le large, s’ouvrir au monde.
Anne DUPREZ
« Jean Lacouture ou le goût des autres », entretiens avec Gilbert et Nicole Balavoine, Confluences, Février 2009.« François Mauriac, journaliste engagé », Jean Lacouture, Confluences, 2004. » Montaigne, Montesquieu, Mauriac, la raison de l’autre », Jean Lacouture, Confluences, 2002. EditionsConfluences, 13 rue de la Devise, 33036 BORDEAUX Cedex. Tél. 05.56.81.05.54.http://editionsconfluences.com
